De la cuisine à l’informatique, Rémy Moutet a un parcours atypique. Mais “les deux ne sont pas si éloignés en termes de management”, confie-t-il. Le métier de chef de projet transfert exige en effet un excellent sens de l’organisation et du relationnel. “Il s’agit de gérer une multitude de contraintes techniques, logistiques et humaines. Coordonner les intervenants ?” prestataires, techniciens, manutentionnaires, etc. ?” et les différents services de l’entreprise ?” moyens généraux, direction informatique, etc. ?” n’est pas une sinécure. D’autant que surgissent parfois des conflits internes dans le cadre de rachats ou de fusions. Pour maintenir la pression sur le terrain et respecter les délais, il faut souvent user de psychologie. Déclarer, par exemple, que 30 % du transfert est réalisé quand on a atteint 50 %.”Les chantiers sont à la hauteur de cet homme de trente et un ans et de sa détermination. D’octobre 1999 à février 2000, il rassemblait ainsi des entités parfums et beauté de L’Oréal France. Soit mille cinq cents configurations sur six sites. Il a été également consultant dans la fusion Total/Elf. Chez Ingenova, il dirige les chefs de projet transfert aux parcours proches du sien. Anciens transporteurs et logisticiens, aucun n’est issu de l’informatique. “Notre expertise se résume à une connaissance somme toute basique d’un PC, d’un réseau ou d’une salle serveur.”
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