Chiffres en baisse. Changement de direction générale. Ares est ballottée par la crise. La société, qui se plaît à se qualifier de SSII, voit sa situation financière fragilisée en raison du poids toujours prépondérant de son activité de
distribution. Celle-ci, qui représente 70 % des revenus de la société, a subi sur l’ensemble du dernier exercice une perte de chiffre d’affaires de 45 millions d’euros.‘ Liée pour un quart à la baisse des prix, l’autre partie correspondant au refus de nous engager sur des contrats jugés non rentables ‘, affirme Maurice Bourlier, le président du
conseil d’administration d’Ares. La conséquence : un résultat opérationnel tombé dans le rouge, avec moins de 3,8 millions d’euros.En réaction, la société a choisi d’accélérer son virage vers les services informatiques. Un domaine qui compte d’ores et déjà 1 500 salariés sur un effectif de 1 900 personnes. De fait, elle va
raccourcir la mise en place du plan de réingénierie lancé en début d’année, qui devait initialement s’étaler sur quinze mois.
Un virage accéléré vers les services
La première mesure annoncée : Ares se désengagera dans les six prochains mois de l’ensemble de ses activités de négoce de micro-informatique. ‘ Nous allons sortir du périmètre la partie
“commodités”. Soit la vente de matériel micro et imprimantes de gros volume sans valeur ajoutée, qui représente entre 70 et 80 millions d’euros de revenus ‘, précise Maurice Bourlier.La région Ile-de-France sera directement concernée par cette réforme. La société continuait d’y vendre de gros volumes de PC, à la demande des grands comptes. Cette mesure s’accompagnera d’un plan social, qui
devrait aboutir à la suppression d’environ 120 postes sur les 400 que compte la branche distribution.Le choix de la rupture s’accompagne d’un changement d’homme. Michel Berjamin, ex-directeur général de Sogeti France, succède ainsi à Jean-Jacques Salomon. Il aura pour objectif d’instiller la culture des
services informatiques au sein du groupe. Toutes ces réorientations peuvent paraître tardives. Mais en interne, on rappelle que la situation était déjà prévisible il y a deux ans, et que la direction a tardé à prendre les décisions qui
s’imposaient.
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