‘ Nous sommes complètement débordés par le succès de notre service (…) en conséquence de quoi notre plate-forme de paiement ne fonctionne plus et les performances de nos serveurs ne
sont pas à la hauteur de nos espérances. ‘
Ce bref message laissé sur la page d’accueil du site (sécurisé) Relakks.com, suffit à traduire l’engouement rencontré par le tout nouveau service de navigation anonyme sur Internet
que vient de lancer cette société suédoise.Le principe est simple et il remonte (presque) aux origines de l’Internet. Il s’agit d’une déclinaison des ‘ darknets ‘, ces réseaux privés, à la réputation parfois sulfureuse, qui naissent
et disparaissent dans des recoins de l’Internet en permettant à des initiés de s’échanger des données en tout anonymat.L’initiative de Relakks, formée en partenariat avec le très militant Parti Pirate suédois, vise à élargir le concept du darknet au grand public. Avec un objectif affiché : permettre aux internautes qui le
souhaitent de s’échanger des fichiers et, par voie de conséquence, pour certains, de télécharger illégalement de la musique ou de la vidéo, en tout anonymat. Coût du service : cinq euros par mois, dont une partie servira à financer les
actions du Parti Pirate suédois qui entend bien présenter des candidats aux élections législatives de septembre prochain.
Des réseaux à la réputation sulfureuse
Le principe est aisé : chaque ordinateur passant par Relakks se voit attribuer une
adresse IP, unique et suédoise, quel que soit son emplacement dans le monde. Ajouté à cela un très haut niveau de cryptage des données transférées, et le tour serait joué.
‘ Serait ‘, car il est difficile de parier sur l’espérance de vie d’un tel service, surtout, explique la BBC, si l’on considère l’évolution récente de la législation suédoise qui prohibe désormais le téléchargement de films
et de contenus culturels protégés par le droit d’auteur.De plus, l’image de marque des darknets n’a pas toujours été très bonne, tant ces réseaux sont parfois soupçonnés de servir aux hackers et aux pédophiles. A l’opposé, dans les pays où les droits
de l’homme ne sont pas célébrés tous les jours, ils peuvent être utilisés par des dissidents politiques pour s’échanger des informations.‘ Nous sommes conscients des dangers. Nous n’avons aucun contrôle sur le type de fichiers échangés sur ce réseau. Mais cela ne nous gêne pas car c’était bien l’objectif visé ‘, a déclaré
l’un des responsables du Parti Pirate suédois à la BBC. Peut-être, mais à bien y réfléchir, que penser d’un service qui promet l’anonymat à ses utilisateurs, mais par essence doit bien les identifier à un moment ou à un autre quand il s’agit de
régler les cinq euros d’abonnement mensuel ?
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