Selon un sondage commandité par l’association Merkle Foundation, et publié mercredi, 63 % de la population américaine en général, et 83 % des internautes en particulier, affirment avoir une opinion favorable à l’égard d’Internet. Mais, dans le même temps, le Web constitue une source d’inquiétude pour 47 % des Américains ?” pornographie, violence, confidentialité des données et manque de transparence étant les premières sources de menace.Les interviewés marquent également leur opposition à un certain nombre de pratiques comme la vente de fichiers clients et l’envoi d’e-mails non sollicités. 58 % du panel juge indispensable que les entreprises demandent l’autorisation à leurs clients avant d’utiliser les informations obtenues en ligne en vue de faire des propositions commerciales.Le tableau s’assombrit encore par la suite. Une majorité d’Américains (54 %) estime ne pas bénéficier des mêmes protections en ligne que hors ligne, et 59 % confient ne pas savoir vers qui se tourner en cas de problème.
Bill Gates, pape de l’Internet ?
En dépit de ces jugements critiques, 60 % des personnes interrogées jugent que l’application de la réglementation appliquée au Web devrait être confiée au secteur privé et aux associations plutôt qu’au gouvernement.Pourtant, 64 % estiment que la rédaction des règles de protection des internautes incombe d’abord à ce même gouvernement. Ce choix se justifie par la plus grande méfiance qu’inspirent les entreprises privées ou les groupements d’individus. 58 % des Américains affirment ne pas vouloir accorder leur confiance à ces deux acteurs pour réguler le Web.Enfin, parmi les personnalités suggérées pour diriger cette nouvelle autorité de régulation, les Américains classent en tête Bill Gates, devant la journaliste Oprah Winfrey, la Commission fédérale du commerce (FTC) et… le pape Jean-Paul II.Le sondage montre aussi que 60 % des Américains souhaitent que la taxation des achats sur Internet soit identique à celle en vigueur dans le monde réel. Cependant, ils ne sont que 49 % parmi ceux qui achètent ou investissent sur la Toile à demander labrogation de cette exemption fiscale qui remonte à 1992.
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