Voilà qui peut surprendre. Les valeurs technologiques ont de nouveau les faveurs des marchés outre-Atlantique. Preuve en est, la première introduction sur le marché américain depuis deux mois, autrement dit depuis la guerre d’Irak,
celle d’Ipayment.Ce spécialiste des solutions de paiement par carte bancaire a en effet réussi à lever 80 millions de dollars lors de son introduction au Nasdaq, le 12 mai dernier. Mieux encore. Depuis son introduction, l’action a pris plus de
30 % et s’échange aujourd’hui à près de 21 dollars.’ Nous n’assisterons plus jamais à un engouement comme en ont connu le Nasdaq ou bien le Nouveau Marché, en France, explique cet analyste. Mais les investisseurs américains s’intéressent de
nouveau aux valeurs technologiques ou internet. Jusqu’à présent, les technologies étaient en avance par rapport aux marchés. Mais ceux-ci sont enfin sur le point d’éclore. ‘ Voilà qui pourrait expliquer l’engouement pour
Ipayment.En effet la société, créée en 1999, se positionne sur un marché existant et en pleine croissance. D’après le cabinet Nilson Report, 4,2 milliards de dollars de transactions devraient être effectuées par carte bancaire d’ici à 2011.
Soit 48 % du nombre de transactions B-to-C. Et, contrairement aux start-up déchues du Nasdaq, Ipayment possède un portefeuille de quelque 55 000 clients.
Le capital-risque semble se réveiller lui aussi
En outre, elle est en pleine croissance puisque, sur l’année 2002, la société de Nashville a réalisé un chiffre d’affaires de 115 millions de dollars, en augmentation de près de 198 % par rapport à l’année précédente. Enfin,
les 80 millions de dollars levés vont contribuer à assainir ses finances.Avant son introduction, Ipayment pensait lever 46 millions de dollars, dont 40 millions auraient servi à gommer une partie de sa dette de 78,1 millions de dollars. Le solde aurait dû grossir sa trésorerie pour financer de
futures opérations de croissance externe. Le montant levé en Bourse a été plus important. Si bien qu’Ipayment pourrait aujourd’hui effacer sa dette en totalité.Les sociétés qui se présentent aux portes de la Bourse sont donc bien établies. Si Digitalnet a dû renoncer à s’introduire sur le Nasdaq au début du mois, après l’annulation de deux contrats majeurs, elle avait pourtant le profil type.
Ce fournisseur de services de communication et de technologies pour les agences gouvernementales américaines a réalisé, en 2002, un bénéfice de 2,1 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires total de 33,9 millions.Parallèlement, le captatil-risque reprend des couleurs. ‘ Tech2003 ‘, une conférence dédiée à l’investissement dans les dot-com ?” organisée par la banque Thomas Weisel Partners ?” a fait
salle comble en février dernier.Les sociétés technologiques américaines ont donc de nouveau le choix de leur outil de croissance : Bourse ou capital-risque. Ce qui est loin d’être le cas de leurs homologues françaises. Le calendrier dEuronext reste désespérément
vide.
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