Red Hat propose la version 7 de sa distribution Linux. Gratuite, la version standard est disponible sur Internet. Des éditions plus complètes sur CD sont livrées avec des logiciels supplémentaires, de la documentation papier et une assistance technique de 60 jours. Nous avons testé la version packagée Red Hat Deluxe Workstation 7 en français sur un PC Pentium II à 400 MHz équipé de disques Ultra-2 SCSI.
L’installation à partir du CD d’initialisation s’exécute en mode graphique, en français, et requiert de la prudence. En effet, par défaut, la configuration station de travail écrase la partition principale de démarrage (Windows 2000 dans notre cas). Plus gênant, le mode serveur tente d’utiliser l’intégralité du disque dur en écrasant cette fois toutes les partitions qui s’y trouvent. Les avertissements n’étant pas assez clairs, il est préférable de choisir le mode personnalisé plus riche et moins risqué. Contrairement à notre carte réseau Intel Pro 100, les périphériques USB, souris ou clavier, sont reconnus sans difficulté. Mais il faudra attendre la sortie du noyau 2. 4 (prévu pour décembre) pour bénéficier d’une gestion plus complète de ce bus.
Un bureau plus intuitif
Le nouveau bureau de Gnome (l’interface graphique préconisée par l’éditeur) est dans cette version sensiblement plus intuitif et plus rapide. Et pour cause, cette version utilise XFree 4. 0. 1, un nouveau moteur graphique de bas niveau optimisé. Mais celui-ci fait appel à un mode étendu qui ne permet pas, dans de nombreux cas, d’utiliser la touche retour arrière du clavier. L’utilisateur devra intervenir manuellement, avec l’aide de la documentation, sur la configuration du système (Xmodmap) pour rétablir le bon fonctionnement de cette touche. Cependant, Red Hat fournit un CD de secours d’initialisation au format carte de crédit. Celui-ci contient une minidistribution qui permet de réparer ou de reconfigurer un système. De plus, le cryptage n’étant plus interdit, il est possible d’utiliser OpenSSL pour coder les données réseau avec des clés de 128 bits. Enfin, cette distribution Linux souffre, comme ses rivales, d’un manque d’homogénéité. Si le bureau se paramètre bien en mode graphique, les outils en mode texte et les fichiers de configuration à éditer manuellement sont encore trop nombreux.
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