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Recyclez votre vieux PC avec Pixel de Raspberry Pi

Disponible gratuitement, cette variante ultralégère de Debian Linux redonnera vie à votre machine, en tous les cas pour des usages bureautiques simples. Voici notre prise en main.

L’autre jour, en faisant le ménage, vous êtes tombés sur votre PC sous Windows XP, vous confrontant immédiatement à un choix cornélien: jeter ou préserver? Plutôt que de céder au classement vertical, il peut être intéressant de donner une seconde vie à cette machine en la faisant tourner sous le système Pixel de la fondation Raspberry Pi. Présenté en décembre dernier, ce système d’exploitation est le même – à quelques logiciels près – que celui qui tourne sur les fameux ordinateurs miniatures ARM à 40 euros.

Pixel est une variante particulièrement légère de Debian Linux, où tout a été réduit à l’essentiel. Il dispose d’un navigateur web (Chromium, la version open source de Chrome), d’une suite bureautique (Libre Office) et de quelques logiciels annexes (calculatrice, éditeur de texte, jeux, programmation…). A l’heure actuelle, le système n’est disponible que sous forme d’une image dite « live » que l’on ne peut exécuter que depuis une clé USB ou un DVD. A terme, une version à installer de façon permanente devrait être disponible.

Pour réaliser notre prise en main, nous avons opté pour la clé USB, qui a l’avantage de la persistance: on peut installer des logiciels et sauvegarder des fichiers. Pour créer la clé, nous avons scrupuleusement suivi les indications du site raspberrypi.org. Nous avons téléchargé le fichier ISO et le logiciel Etcher qui, en quelques clics, permet de flasher le système sur la clé. Rarement, la création d’un support live boot n’aura été aussi simple. C’est vraiment épatant.

Nous avons ensuite testé le système sur un netbook Samsung NC10 sous Windows XP. Acheté en 2008, celui-ci est doté d’un processeur Intel Atom N270 cadencé à 1,6 GHz et d’une mémoire de 2 Go. Autant dire que ce n’est pas un cheval de course. Il serait illusoire de tenter d’y installer une version supérieure de Windows. Avec Pixel, en revanche, tout se passe assez bien. Le système démarre en une minute top chrono. La navigation web classique ne pose aucun problème. Un coup d’œil sur le gestionnaire de tâches nous montre que le système est très économe en mémoire. Même avec une dizaine d’onglets ouverts, on dépasse à peine les 500 Mo.

Le navigateur web permet également de lire des vidéos et de visionner des sites en Flash, grâce au plugin qui est intégré d’office dans Chromium. Mais il ne faut pas s’attendre à des miracles. Regarder un webdocumentaire développé en Flash comme Prison Valley est possible, mais assez pénible. Le flux d’images est pixellisé et saccadé (sans parler de la taille d’écran du NC10 qui n’est pas du tout adapté pour ce type de contenu multimédia).

En revanche, l’utilisation des applications de Libre Office se fait sans aucune difficulté. Le seul petit problème que nous avons rencontré est lorsque nous avons voulu copier des fichiers sur une seconde clé USB. Bizarrement, le copier-coller avec la souris n’était pas possible. En revanche, cela a parfaitement fonctionné en ligne de commande, avec la commande « cp ». Mais bon, il faut préciser que la version actuelle de Pixel est encore expérimentale…

En conclusion, on peut dire que Pixel permet effectivement de recycler un vieux PC, à condition de se limiter à des usages bureautiques simples comme effectuer des recherches sur le web ou rédiger des documents. Ce qui, somme toute, peut-être suffisant pour bon nombre d’utilisateurs.

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Par : Opera

Gilbert KALLENBORN