Chez Unilog, le parcours d’Yves Buisson est jugé “exemplaire “. À 40 ans, ce diplômé de l’École des mines de Douai a fait toute sa carrière dans la société de services en technologies de l’information. Débutant comme ingénieur d’études en 1985, avant d’accéder à des fonctions commerciales et d’encadrement à la fin des années 1990, il devient l’adjoint de la division Communication, utilities et loisirs, en 1999. Il prend, aujourd’hui, les fonctions de directeur du recrutement, et assure qu’il fut “sélectionné de la même manière que le seront, aujourd’hui, les jeunes diplômés, et avec les mêmes opportunités de carrière “. Comprendre : “Si vous êtes aussi doué que moi, vous irez loin chez Unilog !” L’entreprise, qui compte 6 500 collaborateurs dans le monde et affichait, en 2001, un chiffre d’affaires de 601,5 millions d’euros, aime s’entourer de jeunes gens frais émoulus de grandes écoles,“plus adaptables, familiers du travail en équipe, et n’ayant pas encore pris de mauvaises habitudes ailleurs.” Elle prévoit d’en embaucher 1 500 en 2002, 1 300 au poste d’ingénieurs en systèmes d’information et 200 comme consultants en conduite du changement.Et pour cela, Unilog a engagé des moyens importants : 25 personnes traitent les quelque 35 000 CV reçus chaque année (dont 70 % par internet), et tous les canaux de diffusion d’offres d’emploi sont exploités : presse papier, sites web d’emploi et relations écoles. Pour attirer le chaland, Yves Buisson mise plus que jamais sur ces dernières : bourses aux projets, trophées sportifs et autres journées portes ouvertes seront l’occasion de vanter une société qui mise sur une croissance de son activité à deux chiffres en 2002, mais souffre de“ne pas avoir un nom aussi porteur que certains concurrents, les Accenture et autres Pricewaterhouse Coopers.” Et pour assurer le multiculturalisme et l’ancrage mondial d’Unilog, le directeur du recrutement promet d’ouvrir plus grandes ses portes aux étrangers, Allemands et Canadiens en tête.
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