Son objectif était, cependant, très différent, puisqu’il s’agissait de rationaliser les sauvegardes, alors réalisées avec plusieurs technologies différentes. Dans ce cas, le SAN concurrence davantage les technologies de sauvegarde traditionnelles. “La mise en ?”uvre d’un SAN nous a permis d’offrir à plusieurs serveurs NT et Unix, l’accès partagé à une bibliothèque de StorageTek 9740 “, explique Patrick Chailan, responsable de la gestion technique à la BICS-Banques Populaires.Aujourd’hui, onze serveurs Unix et un serveur NT sont raccordés à ce SAN. Ces mêmes machines sont, en outre, reliées à une baie de disques StorageTek (en cours de migration vers un IBM ESS d’une capacité de 1,2 To) par un simple lien SCSI (en marge du SAN). Certes, l’un des serveurs, éloigné de 200 m, bénéficie d’une connectique Fibre Channel, mais seulement en mode point à point.Les sauvegardes sont pilotées par Net Backup, de Veritas, mais les copies proprement dites sont réalisées par les serveurs applicatifs eux-mêmes, qui extraient les données de la baie ESS et les envoient vers la bibliothèque.Cette mobilisation des serveurs impose le recours à des périodes de sauvegardes nocturnes. Les performances brutes sont de 20 à 25 Go/h. “Auparavant, la restauration d’un fichier prenait au moins une journée ; aujourd’hui, elle est réalisée en une heure “, insiste Patrick Chailan.Internet FR et la Société Générale ne confient pas les sauvegardes à leur nouvelle infrastructure (soit respectivement de type NAS et SAN). En revanche, elles la mettent à profit pour bénéficier d’une tolérance de sinistres.La banque a ainsi réparti ses deux baies Hitachi et ses onze serveurs dans deux bâtiments qui sont éloignés de 300 m, la réplication synchrone étant prise en charge par le middleware de Sybase. Internet FR, lui, se prépare à éloigner de plusieurs kilomètres ses deux serveurs Auspex, qui seront probablement raccordés via une liaison SDH à hauts débits.Pour sa part, Consors France se contente d’une tolérance de pannes, en s’appuyant sur la technologie de connexion en grappe de Network Appliance, pour faire fonctionner en tandem deux serveurs de fichiers réunis dans la même salle.Si les entreprises qui optent pour la mise en ?”uvre d’un NAS ne rencontrent, en général, guère de difficultés, tant cette technologie est stable et maîtrisée, il n’en va pas de même pour les SAN. Ainsi, à la BICS, le déploiement a initialement été réalisé autour d’un concentrateur Fibre Channel, qui a posé des problèmes de disponibilité des lecteurs des bibliothèques de sauvegarde.La solution a consisté à migrer vers un commutateur Brocade, à changer les pilotes logiciels des lecteurs et à installer l’outil SSO (Single sing-on) de Veritas, qui gère automatiquement les conflits d’accès.
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