Si les casques de réalité virtuelle tardent à se démocratiser en raison de leur prix élevé, de plus en plus d’applications touchent malgré tout le grand public via l’événementiel, les parcs d’attraction ou le domaine médical. Nous sommes partis à leur recherche lors de la 20e édition de Laval Virtual qui s’est ouverte hier et se tient jusqu’au 8 avril.
Nager avec des dauphins en réalité virtuelle
La delphinothérapie consiste à faire nager des patients en situation de handicap physique ou mental avec des dauphins. Un couple d’artistes hollandais, Marijke Sjollema et Benno Brada, a décidé d’aller encore plus loin en concevant carrément un casque de plongée avec tuba dans lequel on insère un smartphone protégé par une coque submersible. On peut ainsi visualiser des prises de vue réelles de dauphins filmés en Egypte, tout en évoluant dans l’eau. Et l’on bénéficie de cette thérapie sans avoir à se déplacer plus loin qu’une piscine. “Ce n’est encore qu’un prototype mais il est déjà testé avec succès par des autistes dans des centres médicaux aux Pays-Bas”, nous explique Benno Brada. “Notre fondation à but non lucratif cherche maintenant des investisseurs”, précise-t-il. Le système que nous avons testé, doit encore être perfectionné car les lunettes se brouillent fréquemment dans l’eau mais le concept est très prometteur.
Des simulateurs avec des prises de vue réelles
Terminés les simulateurs qui vous laissaient de marbre avec leurs images virtuelles pixélisées. Parapente, ski ou encore rallye, une nouvelle génération de machines intègre désormais des prises de vue réelles avec toutes les sensations qui vont avec. La démonstration la plus impressionnante que nous avons essayée est celle du studio GoodGuys du groupe NightShift qui présentait pour la première fois sa simulation de drift, ce sport automobile qui consiste à déraper d’un côté et de l’autre de la piste. “Les images ont été tournées avec une caméra RED 6K, huit micros et une multitude de capteurs (gyroscope, GPS, etc)”, nous explique Samuel Pott, creative technologist chez GoodGuys. Les mouvements de la vidéo sont restitués au plus proche de la réalité grâce à un fauteuil avec six axes de mouvements, une rotation de 40 degrés et une translation de 28 centimètres. Le son est spatialisé et un ventilateur contribue à la sensation de vitesse comme si le vent balayait le visage de l’utilisateur. Très impressionnant ! Ce type d’expérience est destinée à de l’événementiel ou des parcs d’attraction.
L’escape game collaboratif en réalité virtuelle
Plusieurs sociétés françaises se sont lancées sur le créneau de l’escape game collaboratif en VR. La pionnière, c’est Virtual Room qui a ouvert sa première salle en février 2017 et en possède maintenant une quinzaine à Paris, en régions et à l’étranger sous formes de licences. Elle dispose d’une équipe d’une quinzaine de personnes chargées de développer les jeux. Il s’agit de séances durant entre 35 et 45 minutes qui permettent de voyager par petits groupes de deux à quatre personnes dans des univers de différentes époques. Une nouvelle aventure devrait être lancée d’ici un mois. “Nous touchons un public très varié de tous les âges et pas spécialement des gamers”, nous a fait observer un porte-parole de la société qui a même vu des grands-mères de 90 ans tenter l’expérience.
Des armes factices pour jouer en réalité augmentée
Masasuke Yasumoto est chercheur et professeur associé au Kanagawa Institute of Technology. Il a mis au point un système permettant de s’affronter à plusieurs – jusqu’à 15 personnes – en réalité augmentée avec des armes factices. Il suffit pour cela de placer son smartphone dans un arc ou un pistolet conçu à cet effet et de lancer l’application dédiée. En tirant sur la corde de l’arc ou en appuyant sur la gâchette, on envoie des munitions dans la direction des cibles indiquées sur l’écran du smartphone. Les cibles, ce sont bien évidemment les adversaires qui sont traqués grâce à leur arme munie de capteurs. Il ne s’agit pour le moment que d’un projet au stade du prototype mais Masasuke Yasumoto espère bien attirer les investisseurs pour le développer.
Le nouveau kit du parfait VTuber
Les YouTubers sont-ils en voie de ringardisation ? Peut-être. Car la tendance au Japon, c’est de devenir VTuber. Traduction : il s’agit d’un YouTuber présentant ses vidéos dans la peau d’une créature virtuelle grâce à la motion capture. Cette technologie était réservée jusque-là aux professionnels de l’audiovisuel à cause de son équipement hors de prix. Ou alors il fallait se contenter depuis peu d’animer uniquement son visage avec des Animoji ou des AR Emoji via son smartphone. Mais des start-ups comme Noitom se sont mises en tête de démocratiser la pratique. Différents kits sont proposés : la caméra IP, ses batteries et le logiciel coûtent 199 euros mais l’ensemble complet avec 17 capteurs est vendu 1748 euros. Tout de même.
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