Aujourd’hui, sur un réseau 10 Gbit/s, la procédure d’acquittement est telle que l’on ne peut pas dépasser 2 Gbit/s de transfert de données”, pose Alain Fiocco, directeur marketing et technique de Cisco. Dans les réseaux, l’écart entre débit théorique et pratique est énorme. Soumis par le consortium RDMA (Remote Direct Access Memory) à l’IETF, le protocole RDMA over TCP/IP lèverait, sans modifications matérielles, le principal frein au transfert de données : “Aujourd’hui, pour que deux processeurs communiquent, l’initialisation avant l’exploitation des données utiles est le principal goulet d’étranglement. Ce ne sont plus les tuyaux qui freinent les transferts, c’est tout le processus de la recopie mémoire qui a lieu avant la procédure d’acquittement”, explique Alain Fiocco. “RDMA permet à un ordinateur de positionner l’information dans la mémoire d’un autre, en ayant recours au minimum de bande passante et de ressources processeur. RDMA over TCP/IP définit le niveau d’interopérabilité nécessaire pour que cette opération s’effectue à travers le réseau IP”, explique Gérard Perras, ingénieur stockage réseau chez Adaptec.
Un enjeu de taille
Pour Alain Fiocco, l’enjeu est énorme, la réduction du temps de latence et l’augmentation de la bande passante laissent entrevoir de multiples possibilités, surtout dans le domaine du stockage : “Des SAN virtuels sur réseau IP, ou relier les machines d’un centre de données avec IP.” Ainsi, les technologies propriétaires telles que InfiniBand ou Virtual Interface peuvent être contournées. “C’est une révolution”, conclut Gérard Perras. Si les spécifications sont adoptées, il suffira de modifier le firmware des OS de cartes réseaux pour que le protocole soit opérationnel. Les promoteurs de Fibre Channel ont du souci à se faire.
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