Mis en redressement judiciaire en août dernier, le pôle réseaux du groupe TRS comprend RCS SA en région parisienne, ainsi que ses trois filiales régionales RCS Sud-Ouest, RCS Sud-Est et RCS Rhône-Alpes. C’est un ensemble de 186 personnes qui représentait, avec 426 millions de francs de chiffre d’affaires, près des deux tiers des activités du groupe. RCS figurait ainsi parmi les leaders des intégrateurs réseaux en France.En dépit d’une croissance d’activité très forte (+ 50 % sur la dernière année fiscale), l’intégrateur a vu ses marges se réduire rapidement et n’a pas pu se remettre d’une dette importante accumulée auprès de son fournisseur principal Cisco Systems. Cette situation aurait duré près d’un an et demi et a finalement contraint l’équipementier à porter plainte, après avoir interrompu l’approvisionnement durant tout le mois de juillet.A ce jour, cette dette fournisseur s’élèverait à plus de la moitié du chiffre d’affaires de la maison mère RCS SA. Si une telle dégradation a été possible, c’est parce que l’intégrateur, pourtant certifié Cisco Gold et Cisco Professional Services, n’a pas réussi à développer à temps une activité significative autour des services réseaux à valeur ajoutée, comme il avait projeté de le faire (lire Réseaux n?’ 134).“Les services ne représentaient que 10 à 15 %, reconnaît Pierre Oberty, p.-d.g. du groupe TRS. L’essentiel de notre activité réseaux, soit 85 % du chiffre d’affaires de RCS, était encore porté par l’intégration pure et simple de matériels réseaux Cisco Systems.”Et une telle part de services n’assure pas, dans le contexte actuel des marchés, la viabilité d’un intégrateur réseaux, comme on s’accorde également à le dire chez Cisco Systems.“Une part de services de 10 à 15 % n’est pas suffisante, explique Jean-Luc Givone, directeur financier de Cisco Systems France. Il faut savoir qu’aujourd’hui chez la plupart des intégrateurs réseaux, les services représentent déjà entre 30 et 50 % de leur chiffre d’affaires.”Le groupe TRS compte maintenant se recentrer sur son domaine d’origine, les services en communication d’entreprises (téléphonie, terminaux et postes de travail).Une activité où le groupe reste bénéficiaire, avec un chiffre d’affaires de 10,6 millions d’euros au premier trimestre 2001-2002, en croissance de 16 % par rapport au premier trimestre 2000-2001. Quant à la cession des actifs réseaux, de nombreux candidats se sont déjà manifestés pour une reprise ou une continuation des activités (www.rcs.fr) (www.trservices.fr).
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