L’image de l’intégrateur de réseaux d’entreprise qui se contente d’installer des produits sans véritable valeur ajoutée a la vie dure. Pourtant, ce métier a bien évolué.
“Nous traitons l’ensemble des communications de l’entreprise, aussi bien les données que la voix, avec des offres purement IP, explique Philippe Leroux, directeur général de RCS. Vu la complexité croissante des réseaux de nos clients ?” principalement des grands comptes et de grosses PME ?”, nous sommes aujourd’hui obligés de nous diriger vers le conseil.”Car RCS est devenu l’un des artisans de la fameuse convergence voix-données : le transport de tous les flux de l’entreprise sur un seul et unique réseau. Il évolue dans un monde de technologies nouvelles et monte en puissance dans le domaine des applications réseaux telles que la téléphonie sur Internet Protocol (IP), les centres d’appel, la messagerie unifiée, la visioconférence, ou la lecture en flot continu (streaming).Mais, pour répondre à la demande du marché et poursuivre sa croissance, il doit sans cesse accroître ses effectifs ?” cent salariés pour le mois de mars 2000 ; cent cinquante à la date du 30 septembre ; et au moins deux cents au 31 mars 2001.
Une formation très qualifiante sans contrepartie
Cependant, ” nous nous méfions des mercenaires. Nous tentons de déceler les candidats qui ont envie d’adhérer à un projet d’entreprise “, explique le directeur général.Car RCS mise sur ses salariés. Il propose à chacun d’entrer dans un processus de certification Cisco. Celui-ci dure deux ou trois ans au minimum, à raison de cinq ou six semaines de formation par an, par exemple, pour un ingénieur avant-vente. L’intégrateur a parié très tôt sur les produits du constructeur américain, devenu, depuis, le leader du secteur.Ainsi, sur la soixantaine d’ingénieurs certifiés CCIE* présents dans l’Hexagone, RCS en compte sept. Les salariés certifiés Cisco ont une expertise très recherchée sur le marché. En contrepartie de ces programmes de certification, Philippe Leroux n’exige pas des clauses dites de dédit de formation, ni une période minimale où les gens devront rester au sein de l’entreprise.Malgré les tensions du marché et la liberté de ses salariés, l’intégrateur n’a connu que très peu de départs. Peut-être parce qu’il privilégie la mobilité interne.
“Nous permettons à un technicien bac+2 de devenir ingénieur maison. Comme les clubs de football qui misent sur les centres de formation, nous tentons de former les gens plutôt que d’effectuer des transferts à n’importe quel coût.”Une affirmation qui semble se vérifier dans les faits. Ses directeurs de business unit sont entrés comme ingénieurs commerciaux. Lui-même, titulaire d’un DUT de gestion d’entreprise, était responsable produits en 1986, à la création de l’intégrateur.(*) Cisco Certified Internetwork Expert. Le plus haut niveau d’expertise pour l’installation, la configuration et la maintenance des produits Cisco.
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