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Rapport secret : les Etats-Unis sont victimes d’une cyberattaque massive

Selon une analyse des services secrets américains, le pays tout entier est en péril, en raison des attaques virulentes de hackers chinois. Surprise : les hackers français sont également épinglés dans ce rapport.

Alerte rouge, les Etats-Unis sont attaqués… par le net. Dévoilé dimanche soir par le Washington Post, un rapport gouvernemental classé secret estime que le pays subit de manière massive et continue des attaques de cyberespionnage. Et celles-ci viendraient principalement de la Chine, jugée comme étant le pays le plus agressif en matière d’intelligence économique. C’est-à-dire la pénétration de systèmes d’information d’entreprises, dans le but d’obtenir des données qui confèrent un avantage économique : secrets commerciaux, brevets, bases de données, etc.

Ce rapport, catalogué National Intelligence Estimate, est une évaluation réalisée à partir des connaissances issues de l’ensemble des services de renseignement américains. Selon ce document, ces attaques mettent en péril la compétitivité du pays dans son ensemble, car elles visent avant tout des secteurs stratégiques comme l’énergie, la finance, l’aérospatiale, l’automobile ou les technologies de l’information. L’impact financier de ce cyberespionnage de grande ampleur se chiffrerait en dizaines de milliards de dollars !

La riposte est loin d’être évidente

Mais la Chine n’est pas la seule origine de ces cyberattaques. Trois autres pays sont cités dans ce rapport, à savoir la Russie, Israël et la France. Toutefois, la virulence et la fréquence des attaques issues de ces trois pays seraient bien moindres que celles venant de la Chine. Dans le cas de la France et d’Israël, cela prouve néanmoins que, dans le monde du business, l’amitié ne compte pas beaucoup. On peut être des alliés stratégiques tout en s’espionnant par derrière…

De son côté, le gouvernement américain semble assez désemparé. Selon le Washington Post, l’Administration Obama veut lutter contre ces cyberattaques en déposant des plaintes officielles, en expulsant le personnel diplomatique, en restreignant la délivrance de visas et en formulant des réclamations auprès de l’Organisation internationale du travail (OIT). Pas sûr que cela aide vraiment. Jusqu’à présent, aucun pays n’a jamais reconnu ouvertement pratiquer du cyberespionnage à grande échelle. Et, dans le monde virtuel du net, il est assez difficile de le prouver.

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Gilbert Kallenborn, avec AFP