Après avoir enregistré trois semaines consécutives de hausse, les marchés européens ont repris leur souffle. La moisson de statistiques décevantes des deux côtés de l’Atlantique réduit la visibilité à moyen terme. Les investisseurs ont vite oublié le rebond de 2 % de la production industrielle brute américaine au premier trimestre. La récession redevient une hantise. La perte de 223 000 emplois non agricoles aux États- Unis en avril ?” la plus forte baisse depuis février 1991 ?” s’est traduite par une forte volatilité des marchés.Mais les investisseurs américains semblent faire confiance à la Réserve fédérale américaine, la Fed, pour conjurer la récession. Une baisse des taux directeurs est de nouveau attendue outre-Atlantique. Têtue, la banque centrale européenne (BCE) maintient son statu quo sur les taux [ce qu’elle s’est finalement décidée à faire le 10/05/2001, jour de mise en ligne de cet article, NDLR]. Pourtant, le risque d’une contagion en Europe du ralentissement américain se confirme de jour en jour. L’OCDE a ainsi abaissé de 2,6 % (contre 3,25 % il y a quelques mois) son pronostic de croissance de la zone euro pour 2001. L’inflation européenne (évaluée à 2,6 % en mars) reste l’obsession de la banque centrale. Au grand regret de tous les ministres européens des Finances et des institutions comme le Fonds monétaire internatio-nal (FMI) ou l’OCDE.
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