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Rappel à l’ordre

Après trois semaines de hausse, la récession est redevenue une hantise. La disparition de plus de 200 000 emplois aux Etats-Unis en avril, un record depuis 1991, accroit la fébrilité des marchés.

Après avoir enregistré trois semaines consécutives de hausse, les marchés européens ont repris leur souffle. La moisson de statistiques décevantes des deux côtés de l’Atlantique réduit la visibilité à moyen terme. Les investisseurs ont vite oublié le rebond de 2 % de la production industrielle brute américaine au premier trimestre. La récession redevient une hantise. La perte de 223 000 emplois non agricoles aux États- Unis en avril ?” la plus forte baisse depuis février 1991 ?” s’est traduite par une forte volatilité des marchés.Mais les investisseurs américains semblent faire confiance à la Réserve fédérale américaine, la Fed, pour conjurer la récession. Une baisse des taux directeurs est de nouveau attendue outre-Atlantique. Têtue, la banque centrale européenne (BCE) maintient son statu quo sur les taux [ce qu’elle s’est finalement décidée à faire le 10/05/2001, jour de mise en ligne de cet article, NDLR]. Pourtant, le risque d’une contagion en Europe du ralentissement américain se confirme de jour en jour. L’OCDE a ainsi abaissé de 2,6 % (contre 3,25 % il y a quelques mois) son pronostic de croissance de la zone euro pour 2001. L’inflation européenne (évaluée à 2,6 % en mars) reste l’obsession de la banque centrale. Au grand regret de tous les ministres européens des Finances et des institutions comme le Fonds monétaire internatio-nal (FMI) ou l’OCDE.

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JPS