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Rapidshare dément fermer les comptes des pirates (MAJ)

Selon TorrentFreak, le service de partage de fichiers s’attaquerait aux contenus illégaux stockés sur ses serveurs en fermant les comptes des abonnés fautifs. Rapidshare a démenti auprès de 01net. toute pratique de ce genre.

Première publication le 24 mars 2010

L’information est partie du site TorrentFreak, qui affirme que le service d’origine allemande Rapidshare aurait entamé il y a plusieurs semaines une campagne de nettoyage des contenus illicites (musique, films, logiciels, livres électroniques…) présents sur ses serveurs.

Les comptes des abonnés coupables d’avoir abrité et échangé des fichiers illégaux auraient été fermés sans préavis. « Nous avons détecté et retiré ces fichiers [illicites, NDLR] de nos serveurs, conformément aux demandes de leurs ayants droit, et sommes actuellement en train de clore les comptes qui ont téléchargé ou stocké ces contenus protégés », indique un courriel envoyé par Rapidshare et que cite TorrentFreak.

Plus inquiétant encore, les contrevenants auraient également été informés qu’un dossier contenant l’historique des adresses IP auxquelles ils se sont connectés ainsi que les détails sur les fichiers transférés et téléchargés serait conservé et tenu à la disposition de la justice.

Un démenti de Rapishare?

Contactée par 01net., la porte-parole de Rapidshare, Katharina Scheid, nous a répondu par courriel pour démentir formellement toute action de ce genre. « Les courriels cités dans l’article de TorrentFreak sont faux. Nous sommes en train d’écrire à l’auteur de l’article pour corriger cela et espérons qu’une mise à jour de l’article sera publiée sous peu. »

On sait pourtant que le site a fait l’objet de plusieurs poursuites, notamment de la Gema, la Sacem allemande. En octobre 2008, Rapidshare a été contraint par la justice de contrôler les fichiers téléchargés sur ses serveurs et de conserver des traces individuelles des échanges.

Interrogée sur une éventuelle surveillance de l’activité des comptes des abonnés, la porte-parole nous a répondu par la négative, précisant que Rapidshare avait l’obligation de supprimer tout contenu illicite sur demande d’un ayant droit.

… mais TorrentFreak revient à la charge

Dans la journée, TorrentFreak a effectivement publié une mise à jour de son article (voir dans le bas de celui-ci) et fait disparaître les phrases tirées du courriel. Mais le site persiste et signe, avec deux autres mises à jour qui réaffirment qu’il détient des « informations confidentielles », et cite un « porte-parole de Rapidshare » qui lui aurait déclaré ceci : « Je peux confirmer que nous nous réservons le droit de clore des comptes qui ne respectent pas nos conditions d’utilisation. »

Katharina Scheid nous a confirmé être l’auteur de cette déclaration à TorrentFreak. Elle a cependant ajouté : « Mais nous n’avons pas changé notre politique à ce sujet durant la nuit. Cette information [selon laquelle nous aurions modifié nos conditions générales d’utilisation, NDLR] est fausse. » TorrentFreak promet de son côté de nouvelles révélations. Affaire à suivre, donc…

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Marc Zaffagni