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Raphaël Bot-Gartner (concepteur-réalisateur 3D)

‘ Maya et 3ds Max sont très proches sur le plan fonctionnel, mais ciblent des marchés différents. ‘

Infographiste indépendant, Raphaël Bot-Gartner réalise des films d’animations pour Aéroport de Paris ou des clips vidéo pour EMI Musique sous 3ds Max.01 informatique : La récente acquisition d’Alias (Maya) par Autodesk (3ds Max) inquiète les infographistes. Pourquoi ?


Raphaël Bot-Gartner : Dès l’annonce, de nombreuses questions ont circulé sur les forums. Beaucoup d’entre nous se demandent lequel, de 3ds Max d’Autodesk ou de Maya d’Alias, sera mis en avant. Dans la pratique, peu de
graphistes maîtrisent les deux outils. Pour ma part, cette perception n’est pas la bonne. Je suis confiant. Autodesk n’aurait aucun intérêt à privilégier l’un ou l’autre. Bien au contraire : mieux vaut enrichir chacun. Comme tous ses clients,
j’ai reçu de leur part un courrier me le confirmant.En quoi les deux progiciels se différencient-ils actuellement ?


Ils sont très proches sur le plan fonctionnel, mais ciblent des marchés différents. Maya fonctionne sous Unix, OS Mac et Windows, sur des serveurs. Sa clientèle est plutôt issue d’un domaine artistique et haut de gamme. Notamment dans le
cinéma, avec Industrial Light & Magic, Dreamworks SKG, Nintendo, ou BMW. 3ds Max est un outil plus démocratique, sous Windows et sur PC, destiné aux indépendants ou aux cabinets d’architectes ou de design. Il est très présent dans le secteur du
jeu vidéo, de l’animation de petites séquences, de l’image publicitaire. Mais, moins coûteux, il est en train de prendre racine dans l’audiovisuel.Comment voyez-vous l’avenir ? Reste-t-il une place pour la concurrence ?


Je crains la spécialisation par segments d’activité de ces outils. Certains métiers dans les grandes entreprises pour Maya, d’autres dans des structures plus petites pour 3ds Max. C’est ce que l’on observe pour ce qui reste de la
concurrence. Derrière ces deux grands, seuls subsistent des outsiders. Certains de grand talent, tels Avid avec Softimage XSI et Newtek avec Lightwave. Ils sont bien implantés, mais sur des niches de l’industrie du divertissement, comme la vidéo
pour la télévision ou le dessin animé.

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Hubert d'Erceville