Depuis le printemps dernier, Rambus demande des royalties aux fabricants de SDRAM et de DDR, et attaque en justice ceux qui se refusent à payer, comme l’allemand Infineon. Hyundai et Micron, deux poids lourds des composants mémoire, contre-attaquent et portent plainte auprès de la justice fédérale américaine pour violation de la loi antitrust. Micron considère pour sa part les brevets de Rambus comme nuls. C’est que Rambus, concepteur de technologies mémoire et non fabricant, avait tout misé sur la RDRAM. Cette mémoire rapide, propriété intellectuelle de Rambus, était soutenue financièrement et techniquement par Intel comme standard pour ses futurs processeurs. Mais les fabricants, et Intel lui-même, rechignent à adopter cette technologie performante, mais coûteuse, et à laquelle il existe des alternatives, comme la DDR SDRAM. Rambus, qui vit uniquement de la vente de ses brevets et du support que les constructeurs lui apportent, a alors exhumé de ses archives une série de brevets sur les technologies mémoire SDRAM PC 133 et DDR et s’acharne à faire respecter ses droits. Or, l’industrie de la mémoire fonctionne par des systèmes de cession réciproque de propriété intellectuelle… et se refuse à payer.Intel est le seul sur ce marché à disposer de la puissance nécessaire pour imposer une technologie propriétaire. Il a soutenu la RDRAM en espérant se défendre de son concurrent VIA sur le secteur des jeux de composants. En limitant son soutien à Rambus, il le condamne.
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