En baisse de 20,7 % lundi et de 14,4 % mardi, le groupe Excite@Home n’est plus en odeur de sainteté à la Bourse. Bien qu’il vienne d’annoncer avoir trouvé suffisamment d’argent pour assurer sa survie à court terme, sa position semble de plus en plus précaire.Après avoir obtenu 100 millions de dollars (117,6 millions d’euros) de financement, Excite vient de recevoir 85 millions supplémentaires (100 millions d’euros) grâce à AT&T. L’opérateur historique américain a en effet accepté de renégocier le contrat de fourniture de capacité en fibre optique passé avec la société Internet, lui rétrocédant une partie de son argent en échange de paiements annuels.Un cadeau qui n’est pas désintéressé, puisque AT&T possède 25 % d’Excite. Or, cette dernière avait annoncé avoir besoin pour survivre de 80 millions de dollars (94 millions d’euros) d’ici à la fin de l’année.Mais, au même moment, le groupe Excite est engagé dans une négociation bien plus périlleuse.
L’exclusivité avec Comcast et Cox en question
La société est actuellement l’unique fournisseur d’accès à Internet à qui les géants américains du câble Comcast et Cox revendent leurs capacités. Un accord d’exclusivité qui prend fin cette année. Si Excite ne parvient pas à renouveler ce partenariat ou, pire, se voit privé d’accès à ces deux réseaux câblés, ses jours risquent d’être comptés.Pas question en effet d’espérer d’autres revenus que ceux tirés de l’Internet à haut débit. Après s’être débarrassé de la plupart de ses portails européens, le groupe semble passer par pertes et profits son portail américain.Le monde des médias (synonyme ici de publicité) n’est plus vu comme une source de revenus digne de ce nom. Excite ne compte plus que sur son activité de fournisseur d’accès à Internet pour tenir son objectif : la rentabilité pour le troisième trimestre fiscal, qui se clôture fin septembre.Simple FAI à haut débit ou cadavre, Excite aura en tout cas soldé les comptes de la convergence. Le mariage entre le contenu, infructueux, et les tuyaux, en mauvais état (Excite a récemment abandonné le DSL), ne constitue plus guère un modèle économique séduisant.
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