“Notre premier site marchand pour la France, développé, maintenu et hébergé par Wanadoo Service Pro, permettait seulement de commander un tiers de nos produits”, rappelle Romain Roulleau, responsable e-business de Raja, leader européen de la vente à distance de fournitures et d’emballages aux entreprises.En septembre 2001, le vépéciste décide de consolider sa stratégie de vente multicanaux (catalogue, téléphone, terrain) en lançant un projet ambitieux de plate-forme européenne d’e-commerce B to B. Son objectif : créer cinq sites pour l’ensemble de ses filiales autour d’une architecture commune. Cette fois-ci, il s’agit de proposer en ligne quelque 6 000 produits référencés, dont un tiers est spécifique à chaque pays.L’extension à l’international (20 % du CA global) s’est faite par rachats successifs. Chaque pays gère de façon indépendante sa politique commerciale, avec des progiciels qui ne sont pas les mêmes dans chaque filiale ce qui complique l’effort d’harmonisation.Pour créer, modifier et gérer les informations sur les produits (textes, photos, accroches, tableaux complexes de prix, pictogrammes, etc.) de ses supports papier, Raja s’appuie sur le système de gestion de catalogues CMS (Catalog Management System) de l’éditeur Pandar Systems.Cet outil multilingue, fonctionnant sous Oracle, est capable de gérer des bases de données importantes pour une utilisation en ligne et hors ligne. Cette base de référencement électronique unique est reliée aux ERP clients de chacune des filiales : VPC 400 en France, Ecometry en Grande Bretagne, Navision en Allemagne, Belgique et Pays-Bas.
Ex-ter-na-li-ser : le maître mot
Au final, les offres de produits à l’écran sont calquées à l’identique sur celles proposées sur le papier, mais “le système offre beaucoup plus de réactivité, il administre le catalogue papier et, désormais, le magasin en ligne dans la foulée.” Selon Romain Roulleau, “sous-traiter reste la meilleure solution pour parvenir à nos objectifs dans les temps, en restant concentré sur notre c?”ur de métier, la sélection des meilleurs fournisseurs et des meilleurs produits. Mais, cette fois, le groupe de vente à distance a retenu les leçons de son premier site marchand. Nous étions trop dépendants de Wanadoo, qui développait et maintenait notre ancien site via un outil propriétaire, peu évolutif. Sans parler de l’hébergeur avec qui nous n’avions aucun contact !”L’entreprise souhaitait capitaliser en interne ses compétences graphiques avec celles récemment acquises sur le web (HTML, JSP). “Notre directrice artistique a conçu le graphisme du site de façon globale, le webmaster l’enrichit et gère en direct son contenu. Si c’est de l’évolutivité plus lourde, nous déléguons.”Pour la réalisation du site e-business, Raja s’est tourné vers NLE, une SSII partenaire d’IBM qui a développé et paramétré le spécifique des cinq sites européens. “Nous voulions une application d’e-commerce reposant sur des standards, insiste Romain Roulleau. Nous avons choisi la toute nouvelle version de WebSphere Commerce Suite pour son prix, son évolutivité, son ouverture full Java et ses fonctions multilingues.”En utilisant XML, NLE a conçu des interfaces entre les bases Oracle (à la technologie propriétaire) du catalogue électronique CMS et celles DB2 de WebSphere Commerce Suite, ce qui a permis d’éviter les problèmes d’incompatibilité de langage.
Tirer bénéfice du serveur de préproduction
Matra Global NetServices (aujourd’hui filiale de Prosodie) assure l’hébergement et l’exploitation 24h/24h, 7/7j ainsi que l’administration applicative depuis son centre de Vélizy. MGN et NLE ont assuré le conseil en architecture et les préconisations applicatives, puis le déploiement et la mise en service progressive des sites. Dans le cadre du projet Raja, une plate-forme de préproduction aide le vépéciste à améliorer la qualité et la disponibilité de ses applications internet.“C’est un sas de sécurité entre le développement et la production, explique Béatrice Rollet, responsable des offres applicatives chez MGN. Cette reproduction souvent logicielle, pas forcément matérielle, en architecture trois tiers (HTTP, applicatifs, base de données) associée sur une seule machine autorise des tests à n’importe quel moment de la journée.” Cela évite certaines “mauvaises” surprises. “Nous avons rencontré ces problèmes lors de fortes montées en charge, avec des volumétries de flux d’informations beaucoup plus importantes que ce que l’on pensait “, reconnaît Romain Roulleau.Raja a fait le choix de l’hébergement externe, avec une maintenance louée, qui lui permet d’avoir des compétences quasiment 24h/24h. “Au démarrage du projet, explique Alexandre Foucher, chef de projet e-business NLE, nous avions un peu peur que l’hébergeur soit très fermé sur son produit, qu’il n’ouvre la sécurité à personne pour éviter le moindre souci “.En fait, une compréhension puis une confiance mutuelle se sont rapidement installées entre les prestataires. MGN a autorisé des ports d’accès à distance sur ses serveurs au client, mais aussi à NLE et à son partenaire Netsprit. Cette synergie entre les développeurs et l’hébergeur, mais aussi avec le client et son consultant qui avait très bien balisé l’avant-projet, a rapidement porté ses fruits.“Matra avait observé des pics d’utilisation de l’unité centrale qui nous ont permis d’optimiser les codes, explique Alexandre Foucher. À l’inverse, suite à la montée en charge de la base de données, nous avons pu indiquer à MGN certaines procédures de tuning des bases DB2. À l’arrivée, cette méthode de travail a permis à tous de rester dans un environnement sécurisé et optimal au niveau de la réactivité”.
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