Le gouvernement des Etats-Unis a-t-il pris la bonne décision en renonçant à ses poursuites contre Microsoft ?Elle a aujourd’hui d’autres chats à fouetter, l’administration américaine ! Et elle a bien envie de se débarrasser de ce caillou dans ses rangers, en arguant, qui plus est, de la nécessité de ne pas affaiblir le fleuron de son industrie high-tech. Quitte, pour cela, à mettre au clou l’esprit de concurrence ouverte, socle de la doctrine économique libérale, que l’Etat ?” et c’est à peu près la seule chose qu’on lui réclame outre-Atlantique ?” doit garantir. Derrière ce choix, la volonté de ne pas perturber plus qu’elle ne l’est la Bourse et ses millions de petits porteurs n’est certainement pas absente non plus. Aux dernières nouvelles, l’argumentation développée semble avoir ébranlé la détermination de la plupart des dix-huit Etats américains engagés depuis trois ans contre le géant de Redmond. En échange de petits aménagements ici et là dans l’accord. Reste un carré de ces Etats ?” Californie et Massachusetts en tête, berceaux d’une industrie high-tech florissante et courroucée ?” à ne rien vouloir céder dans leur lutte contre “l’abus de position dominante” de Microsoft. Qui irrite. Quelles que soient les circonstances. Laffaire, au moins, ravira certains : les tenants du logiciel libre. Qui progresse. Quelles que soient les circonstances.
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