Vous vous êtes toujours rêvé en chroniqueur radio, faisant partager à des millions d’auditeurs votre passion pour le cinéma danois muet des années 1910. Mais, vous éprouvez quelques difficultés à vendre votre concept aux patrons de
chaîne. Radionomy.com, pourrait être LA solution. Cette jeune société belge va permettre aux internautes de créer et de diffuser leur webradio personnelle, à partir de son site. Et ce gratuitement.Dès la mi-février 2008, les utilisateurs pourront concevoir leur chaîne en y intégrant de la musique et des programmes. Les internautes agrémenteront leur grille en piochant dans une base de données fournie par le site. Quelque
100 000 morceaux de musique, jingles et podcasts seront disponibles. Radionomy s’est assurée de disposer des droits nécessaires à la rediffusion des ces contenus. Elle a signé un accord avec la Sabam, l’équivalent belge de la Sacem pour la
gestion collective des droits d’auteur. La société est aussi en négociation avec les organismes assurant la gestion collective des droits des producteurs comme la SCPP en France.Les membres de Radionomy doivent par ailleurs déclarer la musique qu’ils exploitent sur leur webradio si celle-ci ne figure pas dans la base de données du site. ‘ Nous leur demanderons d’indiquer le nom du titre
et de son interprète de manière à payer des droits, souligne Yves Baudechon, cofondateur de Radionomy. Nous sommes en cours de négociation avec différents acteurs pour reprendre leurs podcasts. Tout est fait dans les
règles. ‘
Quatre minutes de pub par heure
Les créateurs de webradio auront également la possibilité de faire appel à leur propre production. Laquelle pourra par la suite ?” si le concepteur le souhaite ?” être mise à disposition des autres utilisateurs afin
qu’elle vienne enrichir leur propre webradio.En tant qu’hébergeur, Radionomy peut-être considérée comme responsable du contenu personnel diffusé par ses utilisateurs. Pour se prémunir de toute dérive, la société fait signer des conditions générales d’utilisation aux créateurs afin
de s’assurer qu’ils ne mettront pas en ligne des contenus illicites (propos racistes, etc). En cas de manquement à ces règles élémentaires, Radionomy s’arroge le droit de couper la webradio incriminée.Comme c’est le cas pour les radio hertziennes, le modèle économique de la société repose sur la publicité. Chaque heure, quatre minutes de spots audio au maximum, pourront être diffusées. Les créateurs de webradio n’auront aucun droit
de regard sur les réclames qui passeront sur leur chaîne. Les annonceurs, en revanche, pourront cibler leur audience, en fonction de critères assez larges comme l’âge ou le sexe des auditeurs.Les revenus de la société seront partagés avec les créateurs de radio. ‘ Ils seront reversés en fonction de l’audience réalisée par chaque chaîne, nous sommes en train de définir les paliers de
reversement ‘, précise Yves Baudechon.Dans un premier temps, seulement 250 privilégiés accèderont aux outils du site en bêta test. ‘ La capacité à ouvrir le service à un plus grand nombre dépend de notre levée de fonds. Nous estimons nos besoins
entre 3 et 5 millions d’euros pour couvrir les frais d’hébergement, de mise à disposition des flux et le paiement des droits d’auteur ‘, ajoute le cofondateur. Si tout se passe comme prévu, Radionomy devrait ouvrir plus
largement ses tuyaux dès la mi-mars. Quant aux auditeurs, il est prévu qu’ils puissent écouter les premières radios dès la fin du mois de février. Et cette fois, en nombre illimité.
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