La FM est au bord de la saturation. La France compte quelque 6 000 fréquences. Cette densité, l’une des plus fortes d’Europe, n’empêche pas une disparité dans les régions puisque les auditeurs ne peuvent
capter qu’une dizaine de stations en moyenne (une trentaine à Paris).La numérisation permettra d’augmenter le nombre de fréquences, d’améliorer le son et de proposer des contenus multimédias. Seul problème, il existe sept normes de diffusion ! Lors du salon professionnel ‘ Le
RADIO ! ‘, qui s’est tenu à Paris du 12 au 15 février, Dominique Baudis, président du CSA, a rappelé que plusieurs options vont être étudiées en 2006.La plus avancée a pour nom DAB (Digital Audio Broadcasting). C’est l’ancêtre de la radio numérique. La première expérimentation a été réalisée en 1988 en Suisse. En France, des tests sont menés depuis
1996.Mais faute de réglementation précise, les radios ne se sont jamais vraiment lancées dans cette aventure et il n’y a que cinq villes couvertes (Paris, Lyon…) dans l’Hexagone. Cette norme européenne permet pourtant une
réception mobile de qualité et l’ajout de données associées aux programmes audio (playlist, trafic routier, images…).Principal inconvénient : elle repose sur la norme de compression Mpeg-2 qui est dépassée. Le DAB est surtout utilisé en Angleterre (1,2 million de récepteurs) où il va servir à diffuser des chaînes sur les… téléphones.
L’opérateur britannique BT Movio s’appuie, en effet, sur une version du DAB pour proposer des émissions en direct éditées par Virgin Mobile.
NRJ teste la technologie Iboc
Lancé en 2003, le
DRM
(Digital Radio Mondiale) a été testé en France il y a un an. C’est un système de diffusion numérique des ondes courtes, moyennes et longues. Cette
solution est présentée comme le système numérique le plus efficace (notamment en terme d’efficacité spectrale).Mais les essais les plus récents concernent l’Iboc (In Band On Channel). A la différence d’autres techniques, il s’agit ici d’une technologie propriétaire développée par l’américain iBiquity.
Elle prévoit la possibilité de diffuser, sur chaque fréquence utilisée en analogique, deux programmes stéréo de bonne qualité et un service de données. Selon des experts, elle ne serait pas adaptée à l’Europe à cause, notamment, du manque de spectre
entre les stations qui sont plus nombreuses qu’aux Etats-Unis. Le CSA a néanmoins autorisé NRJ à faire des tests pendant neuf mois.D’autres prétendants espèrent aussi se faire une place comme le DMB (étudié par TF1), le DVB-T ou le DVB-H. Tous trois sont plutôt destinés à la diffusion de vidéo mais pourrait aussi servir pour la radio.Reste un dernier larron, le plus original, lESDR (European Satellite Digital Radio). Là, la diffusion passe par les voies satellitaire et terrestre. La première couvre une zone très large tandis que la seconde est
essentielle pour la couverture des zones urbaines denses, des tunnels et des bâtiments. Ce mode de diffusion existe aux Etats-Unis où deux bouquets, XM Radio et Sirius, utilisent un équivalent.
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