La radio numérique verra-t-elle le jour ? Aujourd’hui, plus personne n’ose se prononcer sur l’avenir de ce dossier, qui vole de report en report. Le ministère de la Culture et le secrétariat à l’Economie numérique viennent donc de confier une mission « sur l’avenir numérique de la radio » à David Kessler, ancien directeur général délégué de France Culture.
Censée se terminer en novembre 2010, cette mission doit rassembler les contributions des professionnels (éditeurs, diffuseurs, industriels) pour « dessiner les contours d’un modèle économique soutenable pour la RNT, en réexaminant des paramètres tels que les modalités de son déploiement, son degré de couverture territoriale, la norme technologique utilisée, de même que l’opportunité d’un recours aux autres modes de distribution de la radio numérique que sont Internet et la voie satellitaire ».
Surprenante feuille de route, qui donne l’impression que tout repart de zéro. Un rapport sur le financement de la radio numérique avait déjà été remis en novembre dernier au Premier Ministre par Marc Tessier, l’ex-PDG de France Télévisions. Celui-ci évoquait un démarrage à l’horizon 2020 et soulignait même la nécessité de « s’interroger sur l’opportunité du projet de radio numérique terrestre », faute de financement. Un autre rapport, remis au ministère de la Culture par Emmanuel Hammelin, ex-député UMP, avait, à l’inverse, insisté sur la nécessité de lancer la RNT dès 2010, en aidant financièrement les radios associatives.
Nombre de petites stations non commerciales se disent en effet menacées par le passage au numérique, certaines se sont même regroupées au sein d’un collectif, Radios libres en lutte.
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