En Europe, on se soucie des effets des radiofréquences sur l’Homme. Environ 80 % des recherches sur ce sujet sont, en effet, menées sur le Vieux Continent, et aboutissent, le plus souvent à des résultats rassurants. Si les scientifiques ne constatent pas de réelles altérations de la santé, ils notent cependant des effets biologiques, comme des maux de tête, des perturbations du sommeil, l’accélération de la vitesse de l’influx nerveux, qui raccourcit le temps de prise de décision.
Téléphoner ou conduire, il faut choisir
S’agit-il d’effets thermiques (le téléphone portable émet de la chaleur, et les ondes absorbées échauffent faiblement le cerveau, de l’ordre du dixième de degré) ou d’effets radioélectriques ? La question reste entière. Aucune incidence sur la mémoire ou l’apprentissage n’a été révélée chez les rats exposés à des rayonnements, pas plus que n’ont été constatées de ” sur-maladies ” survenant à proximité (c’est-à-dire dans un rayon de 2 à 10 km) des stations de base. Dans l’état actuel des connaissances, le seul effet avéré des portables tient à l’augmentation d’un facteur 4 du risque… d’accidents de la route.
L’information objective manque
Néanmoins, les expériences sont rarement reproductibles et comportent des biais expérimentaux : méconnaissance des doses réelles d’exposition des populations et non-validité statistique dues à un nombre insuffisant de cas.L’appréciation des doses de rayonnement reçues par les sujets a cependant fait des progrès. Elle se fait sur des mannequins normalisés dont la structure et les liquides internes réagissent, vis-à-vis des radiations, comme ceux des êtres humains vivants. L’unité de mesure, le SAR (Specific absorption rate), s’exprime en watts par kilo.Un opérateur a fait effectuer des mesures dans des écoles parisiennes en juillet 1999, pour reconsidérer éventuellement ces règles d’ingénierie. L’exploration portait sur quatre plages : la FM (de 88 à 108 MHz), la télévision (de 450 à 550 MHz), le GSM 900 (de 870 à 970 MHz) et le DCS 1800 (de 1 710 à 1 910 MHz). L’étude a montré que les champs les plus importants ne provenaient pas des fréquences de la téléphonie cellulaire. Ces dernières sont, en moyenne, dix fois plus faibles que les champs des radios FM et ne dépassent jamais un centième des seuils de la recommandation européenne du 1er juillet 1999, ce qui serait plutôt rassurant. En effet, on ne connaît pas de dommages liés à des champs de radio ou de télévision, dont personne, d’ailleurs, ne se soucie et qui n’ont fait l’objet d’aucune réglementation particulière. Les études médicales passées n’ont pas permis de trancher sur l’innocuité ou la dangerosité des ondes de radiofréquences.D’autres recherches sont lancées, dont les résultats ne seront rendus publics que dans quelques années. Il existe un manque réel d’information objective, de la part d’organismes reconnus, à destination du public.
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