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Radars dopés à l’IA : le gouvernement fait-il marche arrière ?

Il y aura-t-il, oui ou non, des radars boostés à l’IA qui repéreront les smartphones au volant, ou le non-respect des distances de sécurité l’année prochaine ? Bien qu’une annexe au projet de loi de finances évoque de tels équipements, le gouvernement temporise, ce mercredi 30 octobre.

Smartphone au volant, distance de sécurité non respectée, absence de ceinture de sécurité… Mi-octobre, l’Argus expliquait, le 21 octobre dernier, que le gouvernement serait sur le point d’autoriser, en toute discrétion, la mise en place de radars dopés à l’intelligence artificielle (IA). Ces derniers détecteraient, automatiquement, trois nouvelles infractions. Mais ce mercredi 30 octobre, le ministre de l’Intérieur a indiqué à nos confrères de Tech&Co, que le projet était en fait « à l’étude ».

Dans le projet de loi de finances, une annexe autoriserait, à titre d’expérimentation, des nouveaux radars de nouvelle génération. Si le texte doit encore être débattu à l’Assemblée nationale, il évoque bien une « extension de l’usage de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer les performances du contrôle automatisé ».

De nouveaux équipements détecteraient automatiquement trois nouvelles infractions, à savoir « l’inter-distance, le non-respect du port de la ceinture et le téléphone tenu en main ». Notamment grâce à « l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes (…) pour développer des outils de lutte contre la fraude », précise l’Annexe.

Le projet simplement étudié ?

Mais ce mercredi 30 octobre, rétropédalage ? Interrogé par Tech&Co, le ministère de l’Intérieur a expliqué que ce projet était en fait « à l’étude » et « qu’aucune précision » ne serait apportée.

En attendant d’en savoir plus, l’annexe au projet de loi précise qu’il y aura un peu plus de radars l’année prochaine – leur nombre passant de 4 000 à 4 160 en 2025. Mais ces derniers pourraient détecter davantage d’infractions au code de la route, notamment grâce à l’IA. À l’image de la vidéosurveillance dopée à l’IA autorisée par la loi JO de Paris, dont les logiciels ont été entraînés à détecter des mouvements de foule ou des départs de feu, ces potentiels nouveaux radars pourraient être formés à repérer ces trois nouvelles infractions.

La nouvelle avait mis vent debout l’association 40 millions d’automobilistes, qui dénonçait « un recours à outrance au système de verbalisation automatique ». Bien que le texte n’ait pas encore été voté, l’organisation s’inquiétait, lundi 28 octobre, de ces nouveaux possibles cas de détection automatique.

D’autant que « chacune de ces infractions donne lieu à une amende de 135 euros et à un retrait de trois points sur le permis de conduire. Il est important de noter que ces infractions sont cumulables, il sera donc possible d’être sanctionné simultanément pour les trois infractions par le même radar », écrivait-elle dans un communiqué publié sur son site Web.

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Stéphanie Bascou