En envoyant une proposition de rachat de Bouygues à Martin Bouygues, que cherchait Xavier Niel, patron fondateur de Free ? S’agissait-il de limiter à trois le nombre des opérateurs ou, comme beaucoup l’envisagent, de titiller son concurrent avec lequel il n’entretient pas de très bonnes relations ? En tous les cas, la proposition n’a pas été retenue. Le magazine Marianne rapporte que, selon un proche du dossier, le patron de Bouygues aurait répliqué par un « plutôt crever que de vendre à Free. »
Cette solide inimitié s’est souvent constatée dans certains propos. Comme quand, en janvier 2012, Martin Bouygues aurait, selon le Canard enchaîné, qualifié Xavier Niel de « romanichel qui vient s’installer sur les pelouses de son château ». Il faisait référence à l’investissement qu’il avait fait et qui pourrait profiter à Free.
Il faut dire que lors du lancement de Free Mobile, Niel avait qualifié son concurrent d’escroc qui vole les clients. Ces propos lui ont valu un procès pour dénigrement. Le tribunal de Paris a condamné Free à payer 25 millions d’euros et Bouygues à verser à Free 5 millions d’euros pour des propos agressifs.
La proposition de rachat de Bouygues était-elle sérieuse ou s’agissait-il de provoquer le propriétaire de Bouygues Télécoms ? Comme le lui a interdit le tribunal, Free a l’interdiction « d’utiliser des termes dénigrants à l’encontre de Bouygues Telecom, sous astreinte de 100 000 euros ». Une proposition de rachat peut-elle être considérée comme un dénigrement ?
Lire aussi :
– Free condamné pour dénigrement envers Bouygues Telecom, paru le 22/2/2013.
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