En avril dernier, les actionnaires d’Activision Blizzard ont approuvé le rachat de l’entreprise par Microsoft. Maintenant que les deux parties sont en accord, il reste quelques étapes pour valider définitivement la plus grosse transaction de l’histoire du secteur du jeu vidéo. Les cartes sont désormais entre les mains des différentes autorités de régulation, dont celle de Grande-Bretagne qui a commencé son enquête ce 6 juillet.
Un rachat hors norme pour l’industrie du jeu vidéo
En janvier dernier, Microsoft annonçait le rachat d’Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars. Une somme colossale qui ferait presque passer pour de l’argent de poche le rachat en 2020 de ZeniMax Media (et Beshesda) pour 7,5 milliards de dollars. Si vous en doutiez encore, cela vous donne un aperçu de la puissance financière de Microsoft qui se donne ainsi les moyens de devenir le numéro trois mondial du jeu vidéo, derrière le chinois Tencent et Sony PlayStation.
Ainsi, le géant de Redmond peut à présent enrichir son Game Pass de titres, exclusifs ou non, avec des jeux extrêmement populaires issus des franchises cultes comme Call of Duty, World of Warcraft, Overwatch, Candy Crush ou encore Diablo, pour ne citer qu’eux.
Mais il reste encore quelques formalités pour valider définitivement ce rachat. Les différentes autorités de la concurrence devront mener leur enquête pour s’assurer que ce rachat ne constitue pas une concurrence déloyale et que cela ne viendra pas affaiblir la diversité de l’offre de jeux vidéo.
Une simple formalité, selon Microsoft
En mars dernier, c’est la FTC (Federal Trade Commission) qui a ouvert son enquête. L’organisation américaine avait joué un rôle important dans l’échec du rachat d’ARM par Nvidia après avoir intenté une action en justice. Microsoft devra également obtenir l’approbation des gouvernements chinois et européens pour valider le rachat.
Hier, c’est donc la Competition and Markets Authority (CMA) britannique qui a ouvert son enquête qui doit se clôturer le 1er septembre 2022. Durant l’enquête, des parties tierces ont jusqu’au 20 juillet pour donner leurs avis sur le rachat à l’autorité de la concurrence du Royaume-Uni. Des éléments qui pourront venir d’autres acteurs de l’industrie du jeu vidéo (y compris des concurrents) et qui seront étudiés avant de prendre la décision finale.
Lors d’une interview donnée à CNDB, la vice-présidente de Microsoft, Lisa Tanzi, se montre confiante quant à la validation de ce rachat :
« Nous nous engageons à répondre aux questions des régulateurs et pensons qu’un examen approfondi aidera à conclure l’accord avec une grande confiance et qu’il sera positif pour la concurrence. »
La fusion des deux entreprises devra être validée avant la fin de l’exercice fiscale qui court jusqu’au 30 juin 2023.
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Source : CMA