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R comme révolution ?

Sony ne fait jamais comme tout le monde. Alors que la plupart des constructeurs jouent le mimétisme des boîtiers reflex, Sony tranche radicalement et propose un imposant bridge nouvelle génération aussi étonnant que détonnant.

Première surprise : la taille et le poids (1 kg) importants de l’engin, alors que la tendance semble être au compact et à l’allégé. Sony veut jouer les gros bras et le clinquant pour s’imposer face à la concurrence. Comme il l’avait fait avec le système bi-corps de la série F (F707, F828…), le R1 rompt avec le design habituel des bridges : la poignée décalée et l’énorme fût de l’objectif assurent une excellente prise en main. Un objectif sur lequel il convient de s’attarder tant ses caractéristiques sont intéressantes : 24-120 mm F: 2,8-4,8. Une luminosité pas vraiment exceptionnelle donc, mais un vrai grand-angle bienvenu dans un monde bridges où les longues focales sont souveraines. L’oeilleton du viseur domine quant à lui l’arrière du boîtier. Un coup d’oeil à l’intérieur, et l’on mesure rapidement les progrès. Le cadre est large, l’animation fluide et l’image plutôt détaillée. En mode manuel, la mise au point s’effectue via une bague mécanique très précise qui déclenche le grossissement de la zone visée. Pour découvrir l’écran LCD, il faut examiner le capot du boîtier. Si celui-ci recèle bien un flash à l’avant, l’arrière s’escamote pour libérer l’écran de visualisation. Une fois replié, il peut servir de viseur pour des cadrages à hauteur de ceinture. Cependant, la plus grosse surprise réside à l’intérieur même du boîtier. En effet, celui-ci intègre un tout nouveau capteur CMOS (moins cher et moins énergivore), d’une taille équivalente à celle des reflex (donc beaucoup plus grand que celui utilisé par les bridges « traditionnels » ) et possédant pas moins de 10 millions de photosites. Résultat ? Des images d’une qualité impressionnante et une dynamique étendue. L’autofocus n’est pas en reste, mais n’atteint pas la rapidité des meilleurs reflex d’entrée de gamme. Quant à l’ergonomie de l’interface, Sony semble avoir joyeusement disséminé des boutons sur toute la surface du boîtier. À l’utilisation, le bouton ISO placé près du déclencheur et la roue de sélection s’avèrent être d’excellentes initiatives. On déplorera l’absence de deux molettes (vitesse et ouverture) pour le mode manuel. Autres points regrettables : l’absence de mode vidéo et une rafale « légère ».

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Julien Bolle