Il y a assurément un paradoxe français en matière de recherche et développement. Pour commencer, si nous pouvons nous enorgueillir d’être le cinquième pays de l’OCDE en termes de dépense globale de R & D, nous sommes parmi
les derniers dans la croissance de ces budgets.Il ne s’agit ensuite, pour l’essentiel, que de financements publics, tandis que les sommes consacrées à ces travaux par les entreprises hexagonales sont inférieures à celles de leurs homologues de l’OCDE. En outre, le nombre de PME
innovantes, rapporté à l’ensemble de nos petites et moyennes entreprises, est plus faible que dans la moyenne des pays européens.Dans un rapport publié à la mi-octobre, l’OCDE indique enfin que les PME françaises seraient celles qui, en Europe, auraient le moins modifié leurs formes d’organisation ou leurs modes de gestion malgré la diffusion croissante des
nouvelles technologies.Un comble quand on sait que nous sommes l’une des nations de l’OCDE qui mettent sur le marché ?” en comparaison des autres cursus de formations ?” le plus grand nombre d’ingénieurs et de scientifiques. Des forts en
thème qui se retrouvent trop souvent au chômage faute de débouchés sur notre territoire !Une situation invraisemblable, alors que le caractère stratégique de la R & D ne fait plus débat. Et sachant que notre dynamisme économique ne se maintiendra qu’à raison d’une innovation technologique permanente.Reste à ce que les sommes requises pour rémunérer ces talents créateurs soient désormais perçues par les entreprises comme des investissements vitaux, et non plus comme de simples dépenses salariales.* Grand reporter à 01 Informatique
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