Les enfants sont peut-être la population la plus prisée d’Internet. Ils influencent leurs parents dans la consommation, utilisent sans modération les réseaux sociaux et passent des heures, trop peut-être, à surfer sur les services vidéos ou de musique.
Leur faiblesse repose sur leur fragilité face aux dangers du web. Malgré les protections légales et technologiques, les plus jeunes peuvent aisément visiter des sites réservés à un public averti. Mais aussi, ils alimentent la toile en données et deviennent la cible des services de publicité ou de marketing.
Qwant, le moteur de recherche français, a décidé de se pencher sur leur cas. En janvier, une version « junior » sera lancée pour les moins de 13 ans. Son ambition est d’être un portail pour l’accès à la culture et l’éducation des enfants.
Son premier argument est la protection de l’enfant. L’éditeur assure que Qwant Junior « ne profile pas et garantit l’anonymat et la sécurité ». Mais aussi, c’est à noter, il n’y aura aucune publicité.
Pour le contenu, les parents pourront respirer un peu. Les chères têtes blondes, brunes ou rousses, ne pourront plus aller par erreur sur un site « explicite ». Le site « respecte la liste noire de l’université de Toulouse afin d’éviter l’accès aux sites inappropriés. » Mais aussi, il « recense les sites recommandés par l’Éducation nationale ».
Actuellement en version bêta, ce nouveau service sera accessible dès janvier 2015. Lors du salon de l’éducation, les responsables de Qwant ont présenté ce service à Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle soutient le projet. « Qwant Junior sera expérimenté dans des écoles sélectionnées à partir de janvier 2015. La finalité de ce projet est de sensibiliser les élèves aux bons usages d’Internet. »
Lancé en 2013 par Jean-Manuel Rozan et Éric Léandri, Qwant veut devenir une alternative au moteur de Google en ne collectant pas les données personnelles des utilisateurs. C’est certainement l’une des raisons qui a conduit le groupe Axel Springer, tête de pont dans la lutte européenne anti-Google, à entrer cette année dans le capital de la startup à hauteur de 20%.
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