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Qwant en crise : son président et cofondateur va finalement quitter ses fonctions

Le président du « Google français » n’aura plus qu’un rôle consultatif auprès de la société. Depuis l’été 2019, sa direction est fragilisée suite à plusieurs enquêtes de presse. 

Grand chambardement en vue à la tête de Qwant. Le moteur de recherche français va voir son président Éric Léandri quitter ses fonctions. Le 15 janvier prochain, il sera remplacé par Jean-Claude Ghinozzi, actuel directeur général adjoint de la société et ancien cadre de Microsoft. 

D’après les informations de Libération, Éric Léandri prendra la tête « d’un comité consultatif chargé de définir les grandes orientations stratégiques de l’entreprise ». Une source gouvernementale explique qu’il restera ainsi actionnaire, mais sans fonction opérationnelle. 

De son côté, Tristan Nitot — figure historique du Web en France — quittera sa fonction de directeur général où il a été nommé il y a trois mois. Il renfilera son costume de super porte-parole de la marque. 

Qwant enfin déployé dans l’administration

Ces décisions interviennent au moment où Qwant va être concrètement déployé au sein de l’administration française. Libération explique qu’une note du 7 janvier de la Direction interministérielle du numérique (Dinum) l’a indiqué à l’ensemble des directeurs du numérique des ministères. 

Qwant sera ainsi configuré comme moteur de recherche par défaut sur l’intégralité des postes informatiques de l’administration française. Leurs utilisateurs pourront toutefois en changer s’ils désirent utiliser plutôt Google ou un autre moteur. 

10 nouveaux millions d’euros injectés dans l’entreprise

Enfin, la Caisse des dépôts et Consignations — principal actionnaire de l’entreprise à hauteur de 20 % — va s’associer à Axel Springer, autre actionnaire historique, pour une nouvelle levée de fonds de près de 10 millions d’euros. 

Qwant est en mauvaise posture financière : 4,7 millions de pertes en 2016, 10 millions en 2017 et 11,2 millions en 2019, d’après les informations du Figaro de juillet 2019. 

Depuis l’été dernier, la direction de Qwant avait été fragilisée par plusieurs enquêtes parues aussi bien sur Mediapart que NextInpact. Elles faisaient notamment état d’un management autoritaire, mais aussi de faiblesses techniques importantes par rapport aux promesses tenues en public. 

Source : Libération

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Jean-Sébastien Zanchi