D’aucuns disent que ma bouche salive au premier gadget venu. Que mon oreille frétille dès que j’entends un mot nouveau. Faux ! Les gadgets, ça m’excite quand ça brille et que ça frime. Mais quand c’est
tout sauf pratique, je fuis en courant. Or c’est exactement le cas des baladeurs vidéo. L’idée paraît séduisante. Mais il suffit de réfléchir deux minutes pour se rendre compte qu’elle est stupide.Il y a tout d’abord l’aberration technologique. Comment remplit-on ces petits magnétoscopes de poche ? On ‘ ripe ‘ ses DVD ? Impensable ! La dernière fois que j’ai essayé, il
a mis quatre heures à convertir le DVD de Nemo en DivX. Certes je ne possède pas un foudre de guerre, mais j’en connais peu qui peuvent faire la même chose en moins d’une heure.Je n’ose donc imaginer le temps qu’il faudrait pour convertir une vidéothèque de taille moyenne. Sans compter qu’il n’y a aucun logiciel intégré, de type iTunes ou Musicmatch, pour faciliter le travail. Seule
solution donc : pirater. Mais c’est encore plus long.Avec ma ligne à 2 Mbps, j’ai mis trois jours à télécharger Kill Bill… pour m’apercevoir que c’était en réalité l’intégrale de Chapi Chapo.
Véridique !
Mieux vaut un DVD portable compatible DivX
En fait, c’est le concept même de baladeur vidéo qui est bancal. Steve Jobs a raison. On ne consomme pas la musique comme la vidéo. Je ne sais pas pour vous, mais autant je suis capable d’écouter deux fois de suite le même
album, autant, pour revoir un film, je préfère d’abord laisser passer plusieurs mois.Ensuite, quand je regarde un film, j’aime que cela soit dans de bonnes conditions : un bon écran, un son de qualité et une position confortable. Avec un iPod vidéo, on n’a pas le choix. Il faut tenir l’engin à
bout de bras, se contenter d’un banal son stéréo et s’abîmer les yeux sur un écran carte postale, même pas 16/9.De plus, les baladeurs vidéo ont tous des écrans LCD. Ils doivent donc être utilisés dans des conditions de lumière optimales. Oubliez donc les séances en plein soleil, sur la plage ou allongé dans l’herbe. Mais il y a pire. Avec
une autonomie qui dépasse rarement les quatre heures, ces engins perdent beaucoup de leur intérêt pour les grands voyages en avion, ou même en voiture avec les enfants.Non, j’ai beau chercher, je ne comprends pas toute l’excitation autour de ce genre d’appareils. Si l’on cherche vraiment un magnétoscope de poche, mieux vaut opter pour un lecteur de DVD portable compatible
DivX. C’est plus polyvalent, moins cher et l’écran est plus grand.Certes, il n’y a pas de disque dur, mais on peut quand même copier six films DivX sur une galette DVD… La même que l’on lit sur son lecteur de DVD DivX de salon et sur son PC. Pas très glamour, mais bien plus
pratique que n’importe quel ‘ Portable Media Center ‘.* Grand reporter à 01 InformatiqueProchaine chronique vendredi 24 septembre
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