Onze directeurs des systèmes d’information (DSI) figurent dans l’historique du palmarès de 01 Informatique. Depuis leur montée sur le podium, leurs parcours ont divergé. Ce qui témoigne de la variété des carrières informatiques, des ambitions individuelles ou stratégiques, de leurs choix et de leurs envies professionnelles. Bien que cet échantillon ne soit pas représentatif, plusieurs tendances sont à noter. L’ensemble atteste de la diversité d’évolution d’un métier, parfois difficile, souvent complexe, toujours enrichissant.La majorité, soit sept DSI, a misé sur la continuité et ?”uvre au sein de la même entreprise, généralement dans les mêmes fonctions. En tête de leur motivation, apparaît donc le besoin de continuité ?” qu’ils aient des projets d’envergure en cours, ou que leur objectif soit de mener à bien le pilotage d’une stratégie innovante. C’est notamment le cas d’Alain Poussereau, qui mise sur la dématérialisation des procédures, de Pascale Montrocher, qui continue la numérisation du fonds documentaire de l’INA, ou de Bernard Charnay, qui poursuit ses plans de redéfinition des applications de front office et d’installation d’outils intégrés (EAI). Patrick Dailhé et Philippe Tronc ne sont pas en reste, puisque, à l’image de Serge Mémy et de Benoît Blot, ils témoignent d’un fort attachement à leur métier et à leur entreprise.Quatre autres DSI, primés depuis 1999, ont changé de poste. Ceux-là ont orienté leur carrière vers d’autres entreprises, d’autres activités, voire d’autres métiers. Par un changement radical, deux d’entre eux montrent l’intérêt qu’il y a à connaître les technologies de l’information pour atteindre un poste de directeur opérationnel ou fonctionnel. Même secteur, mais métier totalement différent : c’est ce qu’a choisi Pierre Carli, lauréat en 1999 en tant que DSI du Crédit Lyonnais. Il se retrouve en 2002 membre du directoire en charge du pôle développement de la Caisse nationale des Caisses d’épargne, une autre banque. Même entreprise, mais changement d’activité est l’autre parcours de Philippe Verdier, lauréat 2000 en tant que DSI de La Poste : il est actuellement directeur des réseaux grand public chez le même opérateur de courrier.Les deux derniers DSI des palmarès passés sont restés dans le métier, mais pour suivre une nouvelle impulsion. D’abord, François Gitton, élu en 2000 pour ses travaux d’organisation de la direction des systèmes d’information chez Kraft Jabob Suchard pour la France, l’Espagne et le Benelux. En 2001, appelé par un confrère, il a choisi de relever un défi de taille : réaliser la fusion informatique de Carrefour et de Promodès au sein d’une filiale commune, baptisée Carrefour Systèmes d’information. Un enjeu qui l’a vu quitter l’industrie alimentaire pour organiser le leader de la grande distribution ?” une tâche difficile en termes de gestion humaine, financière et de systèmes d’information.Jean-Pierre Corniou, lui ?” premier DSI élu par 01 Informatique en 1999 ?”, a été choisi au moment où il dirigeait les systèmes d’information d’Usinor. Depuis mars 2000, il a rejoint Renault, où il pilote les multiples projets technologiques du constructeur automobile. En parallèle, il poursuit la fusion des systèmes d’information avec le groupe Nissan. Sa mission et son rôle se sont aussi accrus après avoir été élu président du Cigref, également en 2000. Mais sa consécration date de septembre dernier, lorsque Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies, lui a demandé d’être un “député de la société de l’information”. Un autre sens donné à l’acronyme de DSI, et qui lui plaît beaucoup.
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