Grâce à elles, les téléphones mobiles deviennent ” intelligents “, se transformant en outil de travail, en consoles de jeux, en porte-monnaie ou en lecteurs de codes barre.Une nouvelle vague de start-up ?” 3 500 jeunes sociétés européennes (dont 400 en France) employant entre 60 000 et 80 000 personnes ?” participe, en effet, à l’élaboration des prochaines générations de services de télécommunications mobiles data, sur un marché estimé à 23 milliards d’euros (150,9 milliards de francs) pour 2003 par Booz Allen & Hamilton (BAH)(*).Encore discrètes, ces ” killer applications ” mobiles devraient déferler vers les consommateurs entre la fin de l’année et le début 2002.
Cinq grandes catégories
À l’issue d’une enquête menée simultanément en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Scandinavie et aux États-Unis, BAH a identifié cinq grandes catégories de start-up dans l’industrie de l’internet mobile (Wireless Application Developers, ou WAD) : les sociétés de conseil spécialisées ; les sociétés fournissant des technologies permettant le développement d’applications (systèmes de paiement, protocoles de sécurité, plateformes de middleware, etc.) ; les développeurs d’applications d’internet mobile pour les entreprises ; les solutions de m-commerce ; les fournisseurs de contenus (jeux, sonneries, etc.).Plus de deux tiers des WAD interrogées par BAH (la moitié des 340 sociétés sélectionnées ont répondu), sont financés par des fonds de capital-risque, la majorité présentant des profils solides : davantage technologiques, ils s’adressent majoritairement à des marchés B to B ; près d’un tiers bénéficient déjà de recettes variées (voir ci-dessus) ; leurs systèmes de paiement devraient être plus efficaces que ceux connus sur le web.Cependant, le manque de visibilité sur le déploiement des futures générations de réseaux mobiles et des terminaux adaptés, comme le repli actuel des fonds de capital-risque, menacent certains WAD. Ces sociétés doivent s’assurer au plus vite de partenariats avec les géants de l’industrie (150 déjà identifiés), qu’ils soient des constructeurs de terminaux, des sociétés technologiques ou des opérateurs de téléphonie mobile.Avec ces derniers, les rôles respectifs (partenaire, fournisseur, concurrent, etc.) et la répartition des revenus partagés doivent être clarifiés, les WAD français étant plutôt avantagés dans ce domaine.
Un divertissement lucratif
Parmi les ” killer apps “, celles liées à la communication semblent les plus populaires, et celles liées au divertissement les plus rémunératrices. Les start-up étudiées par BAH sont plus prudentes vis-à-vis du m-commerce (réservation de billets, banque, enchères, porte-monnaie), et franchement pessimistes quant aux services d’information (météo, horoscope…).(*) “Nurturing the New Innovators, a Global Survey of the Emerging Wireless Application Development Industry”, 50 p., Booz Allen & Hamilton, par P. Peladeau, directeur au sein de la division Media, Communication et Technologies (CMT), et L. Samama, chef de projet au sein de CMT.
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