A 66 ans, le patron d’Oracle, la troisième entreprise de logiciels au monde (derrière Microsoft et IBM, mais devant Google), a eu le temps de se forger une réputation de “ grande gueule ”. Une blague célèbre dans la Silicon Valley ne dit-elle pas que la différence entre Dieu et Larry Ellison est que Dieu, lui, ne se prend pas pour Ellison ? C’est le produit éponyme de la société, le système de gestion de bases de données (SGBD) relationnelles Oracle, développé à l’origine par Ellison dans les années 70 pour le compte de la CIA, qui a fait sa fortune. Fer de lance pendant 30 ans du développement de l’informatique, les SGBD étaient ? et sont toujours ? les moteurs de la gestion des fichiers des entreprises.Au fil des années, Larry Ellison a su faire face à ses principaux concurrents ? IBM, Sybase, Informix ? et porter son empire au sommet. Son seul regret : il n’a pas pu faire mieux que son ennemi de toujours Microsoft. Sa carrière est jalonnée d’alliances avec les principaux rivaux de la firme de Bill Gates. Il a notamment été l’un des directeurs d’Apple de 1997 à 2002, aux côtés de son ami Steve jobs, et a racheté en 2009 Sun Microsystems, son langage Java et sa suite gratuite OpenOffice.Larry Ellison a toujours mené de front ses affaires et ses deux passions, l’aviation et la voile. Après plusieurs échecs, notamment face aux Suisses d’Alinghi en 2007, le voilier USA 17 de l’équipe BMW Oracle a remporté, en février dernier, la plus prestigieuse régate au monde, l’America’s Cup. Ellison faisait partie de l’équipage de la seconde course. Enfin, selon le magazine Forbes, Lawrence Joseph Ellison est en 2010 la sixième fortune mondiale. Il vient d’ailleurs (le 4 août dernier) de s’engager avec 40 milliardaires américains à verser la moitié de sa fortune à des œuvres caritatives, à l’initiative de Bill Gates et de Warren Buffett.
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