Tous les boursiers un peu chevronnés pour avoir connu des crises obligataires et boursières vous le confirmeront. Ce qui intéresse les marchés financiers, ce n’est pas la vitesse mais l’accélération. À l’inverse, ce qui les obsède, c’est la décélération.C’est pourquoi ils réagissent violemment à l’annonce des profit warning, ces révisions à la baisse des bénéfices des entreprises. C’est la période que nous connaissons depuis mars 2000… Mais, les marchés sont capables d’anticiper toute accélération de la croissance des bénéfices. Traduction : si les conjoncturistes parient sur une amélioration des marges des entreprises du secteur high-tech pour le milieu de 2002, en raison du déstockage notamment, les gestionnaires et les analystes financiers se positionnent pour la fin 2001.Par-delà les déclarations pessimistes du directeur de la Banque centrale américaine, ils n’oublient pas que l’impact d’une baisse des taux ne peut pas avoir un effet immédiat sur le moteur économique. Ce qui les rend (moyennement) optimistes, c’est qu’historiquement, on note qu’une reprise du marché des actions précède toujours de six à douze mois une reprise économique. C’est donc la course aux anticipations. On parle de ” rallye boursier “. Voire de bulle spécu- lative, comme à la mi-2000 ! Reste à en connaître le moment et l’amplitude. Mais la mécanique est bien huilée depuis des décennies.
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