Ce terme est issu du vocabulaire musical médiéval anglais. La lettre grecque “ gamma ” désignait la note la plus grave, et “ ut ” la note la plus aiguë, d’où gamma-ut (qui donne “ gamut ”) pour désigner l’étendue des notes jouables. Ainsi, le gamut d’un écran, d’une imprimante ou d’un appareil photo numérique, renvoie à l’ensemble des couleurs que ce dernier est capable de restituer.
Savoir l’interpréter à partir d’un graphe
Le graphe ci-contre permet d’analyser le gamut d’un écran que nous avons testé en laboratoire. La forme multicolore représente le gamut idéal. Purement théorique, il n’est atteint par aucun appareil à l’heure actuelle. Mais des gamuts standard, suffisants pour l’usage auquel ils sont réservés (la photo, la vidéo…), ont été définis. Le triangle multicolore que vous voyez sur notre graphe correspond au gamut standard d’un écran d’ordinateur. Le triangle blanc, c’est le gamut de l’écran que nous avons mesuré. Et comme on peut le voir, ce dernier n’est pas très bon : le triangle blanc ne colle pas bien au triangle multicolore… Ainsi, dans l’idéal, il faut que le gamut d’un appareil colle le plus possible au gamut standard de l’usage pour lequel il est prévu. Pourtant, certaines marques n’hésitent pas à vendre à tout un chacun les mérites d’appareils avec un “ wide gamut ”, qui désigne un gamut large, censé être proche du gamut idéal. Dans la pratique, seuls les professionnels ont besoin de ce type d’écran qui, de plus, ne sera utile que si l’ensemble de la chaîne graphique est calibré (de l’appareil photo jusqu’à l’imprimante en passant par l’ordinateur, par exemple)…
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