Vous connaissez le site de microblogging, mais vous ne savez pas à quels comptes vous abonner ? Suivez le guide.
Fukushima, l’affaire DSK ou les émeutes à Londres font partie des actualités récentes* qui ont été largement relayées et commentées sur Twitter. Au point que celui-ci s’impose comme un réseau d’informations incontournable. La plupart des titres de presse, des chaînes télé et des radios y disposent d’un compte. A l’image des quotidiens nationaux (@liberation_info, @Lefigaro_News, @lemondefr , tous tweetent des liens vers leurs articles au fur et à mesure de leurs publications en ligne. Ou indiquent le compte de leur correspondant, qui couvre en direct un événement. Ils donnent la possibilité à leurs abonnés d’être informés en temps réel (y compris votre fidèle serviteur @MicroHebdo ).C’est aussi un lieu où tout internaute peut s’exprimer, invectiver l’autre, plaisanter et nouer des nouveaux contacts. Et c’est là que ça se complique. Qui suivre ? Certes, on peut s’abonner au fil des personnes de son entourage. Parfois elles ne sont même pas inscrites, ou elles le sont, mais ne tweetent jamais. Car à l’image de la petite souris qui observe le monde de sa fenêtre, on peut se contenter de suivre les fils Twitter. Selon les twittos qu’on a choisis, on peut avoir l’impression d’accéder à un coin de vie privée de parfaits inconnus. En fonction de ses centres d’intérêt, on s’abonnera plutôt au fil d’un journaliste high-tech ou bien à celui d’un sportif ou d’un people (sauf s’il détient un compte privé). Pour notre sélection, nous avons tenu compte de leur popularité (au moins 10 000 followers au 4 août 2011) de l’intérêt des tweets et de leur fréquence.* Il suffit de taper le hashtag d’un sujet, par exemple #londonriots, pour accéder à l’info.
Tweeter dans les règles “ Non, mais lol ” est une expression fréquente chez le twittos avisé car il aime pimenter ses tweets d’humour qui peuvent faire rire ou faire un flop, c’est selon. Le monde entier étant susceptible de lire ses micromessages, il envoie ses messages privés (DM) quand la discrétion s’impose. Mais il peut aussi provoquer des tweets clashs. Malgré la limite des 140 signes, il est donc possible de débattre sur Twitter et, si besoin, d’argumenter plus en détail via un blog, en insérant le lien bien sûr. Par ailleurs, les habitués se laissent aller à des confessions (#jeudiconfession ou le mardi) et le vendredi recommandent des comptes à suivre (Follow friday, #FF). Lorsqu’il cite un autre membre dans un message, il sait qu’il doit ajouter un @ devant son nom afin qu’il en soit alerté.
On vous explique Wiki Désigne une personne qui tweete.
Un abonné. Une personne qui en suit une autre.
“ Court message informatif posté sur le Web par l’intermédiaire d’un service qui le transmet à des abonnés ” , selon la définition du Petit Robert . Un tweet ne peut pas excéder 140 signes.
C’est écrire des tweets, et RT c’est signaler le fait de relayer un tweet.
Fil d’actualité équivalent du mur de Facebook qui affiche les messages des personnes que vous suivez.
Le coup de cœur : les addicts : Je tweete donc je suis Le twittos addict peut être un journaliste salutairement impertinent (@alex hervaud ), pour qui le site de microblogging est un outil de travail. Mais aussi un défouloir où il fait bon rire, notamment en tweetant ou retweetant des “ mèmes ” , c’est-à-dire des “ phénomènes Internet humoristiques dont chaque contribution d’internaute enrichit l’œuvre globale ” , selon la définition de Vincent Glad, journaliste, pour Slate.fr. Il peut aussi être un écrivain (Yves Landes, qui a fait du calembour sa tournure stylistique préférée, Vinvin, @Vinvin qui se définit comme un raconteur d’histoires) ou encore dessinateur/illustrateur (Bouletcorp). Et même un avocat, en l’occurrence Maître Eolas, qui rassemble près de 36 000 adeptes, et parvient aussi bien à épicer ses tweets de notes d’humour qu’à rendre compte d’une audience ou d’une garde à vue. Ces twittos ? et bien d’autres ? peuvent se montrer tour à tour captivants, drôles ou énervants. Libre à vous de les suivre ou pas.
Les geeks : Des news high-tech Inutile de se mentir, il n’y a pas que Micro Hebdo (@microhebdo ) qui peut vous permettre de suivre l’actu high-tech en temps réel. Nombreux sont les journalistes, les entrepreneurs et autres passionnés à partager leurs trouvailles et à réagir sur Twitter. Certains d’entre eux se sont même spécialisés : la protection des données personnelles sur Internet pour Jean-Marc Manach, ou bien encore les astuces pour bien tweeter et autres nouveaux logiciels en ligne pour Eric Dupin. Sur le fil du blogueur Korben, ça discute de pirates, de bogues et même du temps qu’il fait. De son côté, Tristan Nitot, @nitot , de Mozilla défend bien sûr les vertus de son logiciel Firefox, enrage d’avoir perdu 100 Go de photos (on se sent moins seul), et râle aussi, par exemple, contre une mise à jour de Safari qui oblige à redémarrer Windows. Le blogueur et entrepreneur Jean-François Ruiz se montre, quant à lui, généreux en liens menant à des modèles de CV originaux, de parodies sur le community manager , ou une innovation techno.
Les politiques : “ Sourire direct et coup de griffe ” Nombreux sont les femmes et les hommes politiques à être inscrits sur le site de microblogging. Mais leur maîtrise de l’outil est très variable. Les plus actifs cumulent un compte Twitter et un blog, (Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, ou Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris). Elles n’hésitent pas à répondre aux commentaires qui leur sont adressés. Voire à prendre position, à l’image de Valérie Pécresse (@vpecresse ) : “ Trop, c’est trop !… j’ai signé l’appel contre le sexisme ” . Car François Bayrou en convient : “ Après coup, je trouve qu’on peut s’exprimer, même en 140 signes. Ça oblige à la simplicité, à un sourire direct, à un coup de griffe. ” D’autres livrent parfois des anecdotes plus personnelles. Tel Benoît Hamon, porte-parole du PS : “ Ma fille me demande où est passé le gentil gros crabe qu’on a acheté. Si je lui réponds qu’il est ds son assiette, je risque un procès ? ” Certains députés parviennent plus que d’autres à interagir avec leurs administrés. Dans de nombreux cas encore, les tweets renseignent principalement sur les interventions de l’élu dans des meetings ou dans les médias. Un peu ennuyeux. Et davantage encore quand les messages sont écrits à la 3e personne par le community manager … Enfin, signalons qu’il est toujours possible de suivre le fil des principaux partis : @UMP, @partisocialiste, @FrontDeGauche, @FN_officiel . Voilà qui peut être utile pour suivre la campagne présidentielle de 2012…
La presse : A la source de l’info Pour un journaliste, Twitter est autant un outil de travail permettant d’informer et de se tenir lui-même informé qu’un faire-valoir. Et sa renommée se mesurant (un peu) au nombre de ses followers et à la pertinence de ses tweets, nombreux sont ceux à s’y bousculer. Les uns dans l’espoir de se faire remarquer par un recruteur éventuel, les autres dans le but d’asseoir une notoriété déjà acquise sur un média (radio, TV, magazine…) et d’entretenir un lien avec ceux qui les suivent. Au risque parfois d’essuyer de vives critiques, d’être assailli par les trolls, ces internautes qui cherchent par goût de la provocation à susciter la polémique, le conflit. Sans surprise, ce sont les journalistes vedettes de la radio, de la télévision ou de la presse écrite qui affichent un grand nombre d’abonnés : un peu plus de 50 000 pour Christophe Barbier, directeur de rédaction à l’Express et légèrement moins pour Jean-Jacques Bourdin, journaliste sur RMC du groupe Next Radio (éditeur, par ailleurs, de Micro Hebdo ). Reste que certains noms de la presse écrite, moins connus, tels que Aude Baron du Nouvel Obs , @AudeBaron , ou Samuel Laurent du Monde.fr , @samuellaurent , parviennent à dépasser, eux aussi, la barre fatidique des 10 000 followers.
Les people : Paroles d’idoles “ Ça tweete, ça buzz, ça tchate à tout-va ” sur le compte de Nikos Aliagas, pour reprendre l’un des leitmotivs de sa marionnette aux Guignols. L’animateur répond à tout le monde, retweete, publie ses photos, parle de son genou qui fait mal… Bref, il reste proche de son public, des 120 000 followers tout de même ! Ce qui le place en tête du peloton des people français les plus suivis sur Twitter. Mais bien loin des 10 millions d’abonnés et plus aux comptes de Lady Gaga ou Justin Bieber. Du côté des frenchies , c’est une avalanche de mercis qui déferlent sur la TL (TimeLine ) de Patrick Sébastien. Michaël Youn se montre plus prolixe, non sans certaines grivoiseries parfois, parle de sa vie (cf. l’appel à ses cambrioleurs via Twitter en janvier dernier) et réagit à l’actu. Tout comme Mpokora, qui commente volontiers les matchs de foot et signale bien sûr ses dates de concert. Bref, de quoi ravir leurs fans respectifs.
Les sportifs : L’esprit de compétition Bien qu’il ait abandonné la compétition, Lance Armstrong continue de s’intéresser au cyclisme. Ainsi qu’en témoigne son compte Twitter où il a commenté, en anglais, le Tour de France. Et il a toujours autant de fans, en l’occurrence, plus de 3 millions de followers. De son côté, Samir Nasri enregistre seulement plus de 300 000 abonnés. Un nombre néanmoins honorable pour le footballeur français qui n’a pas encore la notoriété de Cristiano Ronaldo ou de Serena Williams (@serenawilliams 2 096 388 followers). Pour la petite histoire, on retiendra que pour atteindre le chiffre fatidique de 100 000, Samir a organisé un concours à l’issue duquel les gagnants ont remporté un tee-shirt. Aujourd’hui, ses fans sont deux fois plus nombreux à suivre son fil (en anglais et en français) quasi entièrement consacré au foot. Tony Parker ou Sébastien Chabal n’hésitent pas à partager leur quotidien. Le célèbre basketteur publie des photos (étonnamment de piètre qualité), le rugbyman garde sa bonhommie et son franc-parler et répond volontiers aux commentaires. Il n’y a guère que Rafael Nadal (@RafaelNadal 174 909 followers) qui peut se targuer d’avoir rassemblé 80 000 followers, six heures seulement après l’ouverture de son compte, le 2 août !
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