Des milliards de mesures collectées autour du globe
Pour calculer le climat sur la Terre en 2030, il faut entrer dans un ordinateur les données dont on dispose aujourd’hui sur le vent, la température, l’humidité, les précipitations, etc. Ces mesures sont obtenues grâce à un véritable arsenal d’outils en tout genre : thermomètres, baromètres, ballons ou satellites.A partir de ces données, un système complexe d’équations reproduit les mouvements du vent ou des courants marins à l’échelle du globe. Ce système peut aussi traiter des données arbitraires permettant d’envisager des scénarios : que se passerait-il, par exemple, en cas de doublement du dioxyde de carbone dans l’atmosphère ?
38 processeurs et 224 gigaoctets
Le programme, composé de milliards de données et d’équations, tourne pendant plusieurs semaines à l’intérieur de supercalculateurs et, au bout du compte, livre ses résultats. La Terre virtuelle du CNRS a besoin de la puissance de trois supercalculateurs. Constitué de 38 processeurs et d’une mémoire de 224 gigaoctets, l’ensemble du système peut atteindre une puissance totale de 300 GigaFlops, soit 300 milliards d’opérations par seconde.
La planète modélisée en équations
Les équations sont trop complexes pour déboucher sur un résultat global unique. On ne peut donc calculer la température, les précipitations ou l’humidité du futur qu’en un nombre précis d’instants et de points dans l’espace.Les ordinateurs donnent, par exemple, l’évolution du climat sur 30 ans. L’intervalle de temps est de 6 minutes (on connaît la température à 12 h, à 12 h 06, à 12 h 12, etc.). Dans l’espace, la maille élémentaire typique est de quelques centaines de kilomètres sur le plan horizontal, et de quelques dizaines de niveaux sur le plan vertical. La France est ainsi quadrillée par une dizaine de points seulement.
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