Quelm a fermé ses portes jeudi dernier. “Nous avons dû affronter, en vrac : une récession américaine touchant nos clients dans le secteur des télécommunications et de l’informatique, la fermeture de nombreuses entreprises, des restructurations et des vagues de licenciements chez d’autres “, explique Thierry Piolatto, PDG de Quelm.Depuis juillet, la situation n’a cessé de se dégrader, avec, pour coup de grâce, la perte des clients historiques Bouygues Telecom et Carrefour. “Le contenu que nous leur vendions était financé en interne par leurs branches marketing et communication. Or, en temps de récession publicitaire, l’achat de contenu devient un luxe “, continue-t-il.Le PDG de Quelm estime que, en l’espace de quelque mois, c’est l’équivalent de 50 % de son chiffre d’affaires annuel qui est ainsi parti en fumée, soit entre 2,5 et 3 millions de francs, si on compare avec le chiffre d’affaires 2000 (6 millions de francs).Déjà en 2001, les levées de fonds avait été rendues difficiles, le marché s’étant resseré. La société avait essayé de se faire absorber par un grand groupe. Une opération qui ne s’était pas concrétisée.Une situation que les événements du 11 septembre n’ont fait qu’aggraver, avec l’impossibilité de trouver de nouveaux financements. Trois millions de francs étaient alors nécessaires. Et les perspectives à moyen terme ne permettaient pas d’atteindre un point d’équilibre prévu au départ pour le mois de juillet.Tout le personnel a déjà été licencié, soit quatorze personnes. Le redressement judiciaire n’a pas été retenu. “Il aurait inclus des perspectives à court terme. Dans le contexte actuel, aucune vision, même à six mois, n’est possible. Faire durer une situation, qui creuserait notre trou financier sans perspective d’avenir n’avait aucun sens “, affirme le PDG.La société se rémunérait à 40 % par la vente B-to-B du contenu de ses différents sites rassemblé sur le portail Inovao.com. Représentant 40 % également des revenus, le custom publishing comprenait un package intégrant des services, du conseil et une production personnalisée. Enfin, 10 % provenaient de la publicité et 10 % de lhébergement de sites. “Notre modèle économique est viable, mais pour le moment, le marché est trop difficile. Cependant, ce fut une expérience enrichissante et globalement positive “, conclut Thierry Piolatto.
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