Afin d’apporter le haut débit le plus élevé le plus loin possible, l’ADSL se décline en plusieurs variantes. A l’origine, il y a l’ADSL tout court, acronyme qui signifie Asymmetric Digital Suscriber Line, soit ligne d’abonné numérique à débit asymétrique. L’ADSL emprunte l’infrastructure des lignes téléphoniques, la simple paire de fils de cuivre qui relie physiquement chaque abonné au central dont il dépend, pour transmettre des données numériques. Alors que le téléphone classique utilise une gamme de fréquences entre 400 hertz (Hz) et 4 kilohertz (kHz) pour véhiculer la voix, la plage de l’ADSL s’étend de 14 kHz à 1,1 MHz (mégahertz). Une partie est réservée à l’émission de données (jusqu’à 140 kHz), l’autre à la réception (au-delà, jusqu’à 1,1 MHz). De la largeur de la plage dépend le débit maximal théorique de l’ADSL, de l’ordre de 8 Mbit/s en réception. Avec une caractéristique : plus le foyer est éloigné du dernier équipement de l’opérateur (le DSLAM), plus le signal s’affaiblit et plus le débit réel chute. Résultat : au-delà de 5 km, impossible de bénéficier de l’ADSL.Fin 2004, l’ADSL2+ est mis en place en France afin d’augmenter le débit. Pour y parvenir, la largeur de la bande passante en réception est doublée, passant à 2,2 MHz, ce qui fait exploser le débit maximal théorique, à 22 Mbit/s, celui indiqué par les FAI dans leurs offres. Seul bémol : l’ADSL2+ est, lui aussi, soumis à l’affaiblissement lié à l’éloignement. Le Re-ADSL (Reach Extended ADSL), quant à lui, vise à améliorer la portée de l’ADSL. Il utilise les mêmes fréquences que l’ADSL, mais introduit un déséquilibre : les fréquences les plus basses bénéficient d’une puissance de transmission plus forte que les fréquences les plus élevées, ce qui a pour effet de diminuer l’affaiblissement du signal et de conquérir plusieurs centaines de mètres.
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