Pour un adepte des jeux vidéo en 3D sur PC, la recherche de meilleures performances est une quête incessante. Quelles que soient ses préférences, jeux d’action, jeux dits de ‘ tir subjectif ‘, de courses ou
de sport, il est toujours en demande d’une meilleure fluidité des images et d’une plus grande réactivité. C’est-à-dire, en langage d’initiés, plus de ‘ fs ‘ : les frames per second, ou en français,
images par seconde. On le comprend, car rien n’est plus agaçant quand on joue à Need for Speed, Call of Duty, Pro Evolution Soccer ou encore Crysis que d’être pénalisé par une image hachée, des textures
grossières, des décors incomplets.Des problèmes d’affichage d’autant plus patents que la définition d’écran choisie est élevée et le jeu exigeant en puissance de calcul, ce qui est le cas des plus récents : Crysis d’Electronic Arts, en est un
parfait exemple. Quant aux moniteurs ‘ panoramiques ‘ de 22 et 24 pouces de diagonale, de plus en plus populaires, ils incitent à adopter des définitions très élevées : 1 680 x 1 050 pixels,
par exemple, voire 1 920 x 1 200 pixels. Pour s’adapter à ces nouvelles contraintes matérielles, notre joueur n’a qu’une solution : casser sa tirelire et investir dans une carte graphique plus performante.
Grands écrans et nouveaux jeux
Pour faire son choix, il commence par sélectionner un modèle de processeur graphique, en fonction de son budget. Puis il s’intéresse à d’autres caractéristiques, comme le nombre de connecteurs d’extension occupés, la largeur du bus
mémoire ou la fréquence d’horloge. La quantité de mémoire graphique dédiée présente sur la carte, quant à elle, joue aussi un rôle important. Bien sûr, l’acheteur préfère, s’il en a les moyens, opter pour un modèle disposant de 256 ou
512 mégaoctets de mémoire plutôt que de 128 Mo, tout dépend du prix.Mais quelle est l’incidence réelle de la mémoire sur les performances ? La quantité de mémoire est-elle un critère essentiel ? Posons la question autrement : le joueur a-t-il intérêt à investir, pour un budget fixe,
dans une carte graphique avec un processeur rapide mais peu de mémoire vive, ou dans une carte graphique avec un processeur un peu moins rapide et beaucoup de mémoire vive, ou même dans deux cartes d’entrée de gamme fonctionnant en SLI
(en tandem, voir
Micro Hebdo n?’ 505 et 506) ?Laquelle de ces solutions offre le meilleur rapport performances/prix ? Pour répondre à ces questions, nous avons testé deux versions de la même carte graphique, la NX8800GT du fabricant MSI, équipées respectivement de 256 et de
512 Mo de mémoire vive. Nous les avons soumises à une série de huit tests de performances basés sur quatre jeux vidéo : Stalker, Half Life 2 Episode 1, Supreme Commander et Crysis. Lancé
en novembre dernier, Crysis
(Micro Hebdo n?’ 503) est le jeu de tir subjectif le plus exigeant en ressources graphiques du moment, et par conséquent le plus révélateur des
faiblesses d’une carte graphique.
Des tests riches d’enseignement
Les résultats de nos tests exclusifs sont développés dans le tableau ci-dessous. Ils sont significatifs avec un gain moyen de 29 %, soit presque l’équivalent de celui que nous avions mesuré avec le système SLI (33 %). Or
pour atteindre ce gain, il faut non seulement posséder une carte mère compatible SLI, mais aussi acheter une seconde carte graphique identique à celle que l’on possède déjà.Autre enseignement à tirer, peut-être plus significatif, le gain est d’autant plus important que les définitions testées sont élevées et les jeux exigeants en puissance de calcul : 64 % pour Stalker en
1 920 x 1 200, avec éclairage dynamique complet et 73 % dans la même définition pour Crysis en qualité moyenne.Rappelons que les deux cartes testées, équipées comme leur nom l’indique d’une puce nVidia 8800 GT, sont identiques : même constructeur, même fréquence d’horloge, même type de mémoire et largeur de bus. Seule la quantité de
mémoire dédiée change. Côté technologie, l’explication est à chercher du côté d’un mécanisme inhérent aux processeurs graphiques actuels, le ‘ swap ‘ ou basculement.Lorsque le chip n’a pas assez de mémoire sur la carte pour stocker les images et textures en cours de traitement, il utilise une partie de la mémoire vive sur la carte mère. S’en suit un swap entre les deux mémoires, un transfert de
blocs de données de l’une vers l’autre, qui ralentit sensiblement l’exécution des calculs. Moins il y a de mémoire disponible sur la carte graphique, plus le nombre de swaps est important et plus le nombre de fps diminue. Conclusion : à budget
égal, mieux vaut opter pour une carte simple, mais pourvue de plus de mémoire vive que pour le SLI ou pour une carte overclockée n’offrant que 10 ou 20 % de performances supplémentaires. CQFD.
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