Un retard marqué du secteur de l’assurance : telle est la conclusion d’une étude Novamétrie ?” réalisée en collaboration avec Cap Gemini Ernst and Young, Compaq et Microsoft ?” sur l’adoption des nouvelles technologies dans ce secteur économique. Cette analyse est basée sur des entretiens avec 30 dirigeants de l’assurance, et sur des sondages téléphoniques auprès de 1 000 Français représentatifs de la population.Les dirigeants interrogés investissent encore peu dans les outils de datawarehouse ou de datamining. Les centres d’appels sont largement plus développés. Et Internet est un secteur encore peu investi par les acteurs traditionnels, qui sont en phase d’observation plus que de développement.Pourtant, les assureurs sont menacés par plusieurs types de nouveaux entrants : les banques, les distributeurs, les constructeurs automobiles et les acteurs Internet.Les clients interrogés attendent des nouvelles technologies un impact positif très fort sur les gammes de produits, la personnalisation de l’offre, la qualité et la réactivité des réponses. Même si seulement un tiers d’entre eux est prêt à payer des services d’assurance liés à l’utilisation des nouvelles technologies.
Les clients plébiscitent les portails comparatifs
Quatre-vingt pour cent des Français sondés ne connaissent par le site de leur assureur. Et ils pensent qu’Internet est un média peu utile pour des opérations classiques. Seulement 5 % des clients utilisent Internet pour déclarer un sinistre et 6 % pour souscrire un contrat.Demander un devis et comparer les assureurs sont des services plus sollicités : ce sont d’ailleurs les seuls à passer la barre des 10 % d’utilisateurs.L’un des principaux intérêts du Web concerne donc la tarification. Les internautes sondés plébiscitent à 54 % les portails de comparaison de prix spécialisés dans l’assurance. Les portails grand public recueillent un score moins favorable, de l’ordre de 20 %. Et les portails appartenant à une seule compagnie seulement 19 %.Les acteurs de l’assurance sont bien conscients qu’Internet va bouleverser les systèmes de distribution. Cependant, parmi les trois types de portails, aucun n’émerge particulièrement.L’objectif des assureurs étant de maîtriser le client, ils refusent d’entrer dans une logique de sous-traitance par rapport aux portails de comparaison de prix.Les sites institutionnels se développent, mais la vente en ligne est encore très peu proposée. Et seuls quelques acteurs ont la volonté et la capacité de créer un vrai portail propriétaire.Le modèle à terme serait plutôt mixte : vendre certains produits en direct, en commercialiser d’autres par le biais d’autres réseaux, même concurrents, et proposer dans son réseau des produits d’autres sociétés.
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