Pour vanter leurs offres, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) mettent en avant le débit de la connexion, c’est-à-dire la vitesse à laquelle les données transitent entre leurs infrastructures et votre domicile, et qui s’exprime en général en mégabits par seconde (Mbit/s) pour les connexions haut débit. Plus élevé est le débit promis, plus rapide sera la connexion. Sauf que le décompte ne se fait pas de la même façon selon les FAI et selon l’offre. Certaines formules indiquent un débit “ IP ”, quand d’autres mentionnent un débit “ ATM ”.En réalité, la mention d’un débit ATM permet au FAI de gonfler artificiellement le débit. Une explication s’impose. Les informations que s’échangent les ordinateurs connectés à Internet sont véhiculées sous la forme de petits paquets. Pour savoir qui les envoie et où ils doivent arriver, comme sur un colis, on leur colle une étiquette, un “ en-tête ”. La structure de l’en-tête dépend du protocole utilisé. Sur Internet, c’est le protocole IP le plus usuel. Indiquer un débit IP est donc le plus logique, puisque ce sont des paquets IP qui arrivent sur l’ordinateur et en sortent. Or le FAI utilise un autre protocole, appelé ATM, pour acheminer plus efficacement les données jusqu’au dernier équipement de son réseau, le DS-LAM, avant le basculement sur la ligne téléphonique du particulier. Afin de jongler entre les deux protocoles, le FAI emballe chaque paquet IP avec un en-tête ATM supplémentaire, une méthode qui porte le doux nom d’encapsulation.Résultat : le paquet à transporter avec son étiquette supplémentaire est plus gros. Du coup, le débit ATM semble plus élevé que le débit IP alors que l’ordinateur de l’internaute reçoit exactement la même chose. La différence n’est pas négligeable : elle est de l’ordre de 25 %. Un débit IP de 22 Mbit/s correspond ainsi à un débit ATM de 28 Mbit/s
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