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Quel livre numérique pour quel terminal ?

Éditeurs et libraires souhaitent saisir de nouvelles opportunités de distribution à travers le livre électronique. Mais les choix marketing et technologiques de l’e-book ne sont pas encore arrêtés.

Avec ” E -book Europe 2001 “, l’organisateur du 21e salon du Livre, organisé du 16 au 18 mars à Paris, souhaite s’approprier définitivement les nouveaux territoires numériques de l’édition, avant que son grand rival de Francfort n’acquière trop de légitimité dans ce domaine. Une guerre qui préfigure la concurrence sur un marché où éditeurs et distributeurs s’efforcent encore de sélectionner les contenus les mieux adaptés et leurs supports et méthodes de diffusion.L’e-book ?” qui désigne à la fois les textes numériques et les terminaux qui leur sont dédiés ?” est un marché naissant. Néanmoins, Forrester Research estime que l’édition électronique représentera un chiffre d’affaires de 7,8 milliards de dollars (8,3 milliards d’euros) aux États-Unis en 2005, soit 17,5 % du marché de l’édition, contre seulement 380 millions de dollars (408 millions d’euros) l’année dernière. Mais ces chiffres sont à nuancer, puisque IDC ne prévoit pas plus de 414 millions de dollars de chiffre d’affaires pour le marché américain de l’impression à la demande et des e-book en 2004.Le segment de marché qui devrait croître le plus rapidement est l’impression à la demande de livres scolaires. Une technique qui permet de supprimer des rayons les ouvrages les moins vendus et d’augmenter le nombre de références disponibles. De leur côté, les e-books pour terminaux dédiés visent plus particulièrement les gros lecteurs. Seul hic : leur prix.

Le prix, élément clé

Selon une enquête d’Arthur Andersen, réalisée en février 2000, les internautes américains sont prêts à payer un maximum de 300 dollars pour un terminal de lecture, alors que parmi les modèles récents, le REB1200 de RCA s’affiche à 700 dollars $ (750 euros) et le Cybook de Cytale atteint les 810 dollars (865euros). Concernant les contenus, 40 % des internautes se disent intéressés, mais seulement 20 % parmi eux envisagent d’acheter un contenu numérisé dans les six prochains mois. Plus de la moitié des personnes interrogées serait dissuadée par le prix, 75 % des internautes américains estimant qu’un e-book ne devrait pas coûter plus cher qu’un livre de poche.Ce segment de marché est d’ailleurs exploré depuis plus d’un an par Epocket, filiale de Havas Poche, dont le site est accessible depuis l’automne. À l’autre bout de la chaîne, les initiatives fusent : après l’E-book Store de Barnes & Noble et la librairie numérique d’Amazon. com, la Fnac a lancé sa boutique de contenus numériques le 5 mars (voir LNH du 9 mars), avec 00h00 et Mobipocket. Sans doute, le signe le plus encourageant pour ce secteur.

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BM