Quebecor, leader de l’édition et de la presse québécoise, n’a pas hésité à réduire la voilure et les effectifs de Netgraphe. Quatre-vingts employés, sur les 314 que comptent Netgraphe et Canoë, ont été licenciés, dont trois journalistes en France, travaillant pour le portail Canoe.fr.C’est seulement à la suite du rachat, le 23 octobre 2000, du câblo-opérateur Vidéotron que Quebecor Média Inc. est devenu actionnaire de contrôle de Netgraphe, éditeur, entre autres, du site d’actualité Multimédium.com.Un mois plus tard, le groupe Quebecor propose à Netgraphe le regroupement de ses activités avec celles de Canoë, qui édite des portails d’actualité. Le 31 mai prochain, le portail d’actualité anglophone Canoe.ca (environ 4 millions de visites par mois) et ses petits frères français et québécois passeront sous la coupe de Netgraphe. Québecor détiendra alors 60,8 % de la nouvelle entité.
” Nous en sommes à la digestion “
” Notre objectif est d’atteindre dans les plus brefs délais la rentabilité “, affirme Luc Lavoie, vice-président exécutif des affaires corporatives de Quebecor. Et pour cela, la société a adopté une politique économique très ferme.Aussi, le groupe canadien a déjà centralisé à Montréal les effectifs techniques de Netgraphe et rassemblé ses divers portails sur le même serveur afin de rationaliser sa nouvelle société dédiée au Net. Quebecor envisage également, d’ici peu, d’effectuer un ciblage plus fin du contenu des portails afin de les rendre plus attractifs pour les internautes. Une opération qui lui permettra de faire jouer au mieux les synergies avec les autres secteurs d’activités du groupe : la presse écrite ou la télévision.Pour atteindre la rentabilité, le groupe compte sur la publicité et la vente de contenu payant en ligne. ” Pour le moment, nous allons nous arrêter d’acheter. Nous en sommes à la digestion “, conclut Luc Lavoie.
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