La 4K. Cette sacrosainte définition que l’industrie du jeu vidéo tente à tout prix d’afficher, d’étaler sur nos écrans, tant d’ordinateur que de téléviseur. Le roi de la 4K vidéoludique, c’est le PC de bureau. Il n’y a pas débat.
Les consoles fraîchement débarquées sur le marché ne peuvent pas lui tenir tête et pour cause : cela fait déjà quelques années que nos puissantes machines de jeu parviennent à afficher la quantité de pixels (3840 par 2160), de polygones et de texture requise.
Ils ont pris une avance considérable et n’ont eu de cesse de se perfectionner en la matière, notamment avec la sortie de cartes graphiques Nvidia et AMD haut de gamme toujours plus puissantes. Rien de tel pour séduire les esthètes et les fous de performances que nous sommes. Pourquoi parler alors de la 4K sur consoles ? Parce que sur PC, la facture de la 4K est… salée.
La beauté a un prix
Si la première configuration de PC fixe pour jouer (OS et assemblage compris) est aux alentours de 650 euros aujourd’hui, celle-ci n’est pas du tout taillée pour la 4K. Seule la Full HD est au rendez-vous. Et pas toujours à fond.
Pour passer à la vitesse 4K sur PC, le portefeuille doit souffrir. Il faut compter au moins… 2700 euros ! Même l’hyper puissante Titan Xp (coûtant plus de 1100 euros à elle-seule) peut parfois éprouver des difficultés à débiter plus de 60 images par seconde en 4K dans des titres dernière génération, dont toutes les options sont poussées à leur maximum.
Il n’en demeure pas moins qu’en réglant le jeu PC de manière à ce que le palier des 30 images/seconde soit atteint et conservé, le rendu 4K PC demeure beaucoup plus riche en effets et détails que ce que nous avons pu obtenir avec les dernières consoles Sony et Microsoft, la PS4 Pro et la Xbox One X.
La « 4K console », la 4K pour tous !
Mais est-ce bien étonnant ? Non. Comment une PS4 Pro, vendue 400 euros, ou une Xbox One X, affichée à 500 euros, pourrait-elle bien offrir la même 4K que nos tours ? Même si elles sont toutes deux animées par des composants de PC, elles ne peuvent pas décemment parvenir à en égaler les performances. Toutefois, leur rapport « performance 4K-prix » est indubitablement très attractif par rapport à celui d’un PC taillé pour le même usage.
Parle-t-on de la même 4K cependant ? Pas tout à fait. S’il est certain que la PS4 Pro et la Xbox One X peuvent afficher des images 4K sur le papier, elles ne le font que très rarement. Il faut, à notre sens, faire une distinction entre des graphismes et une taille d’images 4K et un rendu 4K.
Dans le cas des consoles, c’est le rendu qui prime. Elles s’en approchent au plus près, avec une illusion presque parfaite et sous couvert d’utiliser de puissants artifices graphiques. Des techniques que nous avons largement décrites dans lors de notre dissection de la plate-forme technique de la PS4 Pro ou encore à l’occasion de notre test de la Xbox One X.
Des émulations de 4K qui ont l’avantage de faire varier, à la volée, le nombre de pixels affichés à l’écran suivant la complexité de la scène ou des textures à générer. Cela a pour but de ne pas mettre la plate-forme technique à genoux et, ce qui est magnifique, c’est que l’illusion est parfaite !
Ultra rapides et instantanés, ces changements de définition se produisent à l’initiative de la console. C’est elle qui se charge de tout faire et ce, à condition que les variations soient anticipées et autorisées par le développeur du jeu au moment de la création du titre.
Ces changements de tailles d’image et de niveaux de détails sont généralement imperceptibles à l’œil nu, surtout si ce dernier est très éloigné de la surface d’affichage. Dans ces conditions, difficile pour le profane de voir la différence entre de la « 4K console » et de la « vraie » 4K PC.
Pour que les différences apparaissent, il faut avoir sous les yeux la même image, statique de préférence, affichée sur deux écrans placés côte à côte. Ensuite, il faut généralement coller le nez à l’image et se concentrer sur des détails… là où le diable se cache, c’est bien connu !
En matière de « 4K console », force est de reconnaître que le modèle de Microsoft s’en tire bien mieux que celle de Sony, comme l’avait démontré notre grand blind test.
La plate-forme technique est signée AMD des deux côtés mais celles de la One X est plus récente et donc plus performante que celle de la PS4 Pro. En outre, les choix techniques opérés ne sont pas identiques, les technos embarquées diffèrent également. Mais sachez que la PS4 Pro n’a pas du tout à rougir de ses prestations. Bien au contraire ! Le rendu de cette dernière est parfois bien plus agréable à l’œil que celui – plus brut ou plus musclé – que peut proposer la Xbox One X.
Avez-vous l’oeil ?
Mais la dernière-née de Microsoft est bien « la console la plus puissante du marché ». Nous l’avons donc placée face à notre PC de jeux de référence et avons fait tourner des jeux en 4K sur les deux plates-formes.
Comme nous le mentionnions plus haut, il faut avoir l’œil pour faire la différence. Ces séquences montrent bien que la Xbox One X parvient tout à fait à donner le change face à nos onéreux PC taillés pour la 4K. La PS4 y parviendra aussi, parole de testeur.
Ainsi, si le PC conserve notre préférence quand il s’agit de concilier taille d’image et qualité de rendu 4K, il faut bien reconnaître que la Xbox One X de Microsoft est une très bonne illusionniste.
Tout comme la PS4 Pro, elle reste une très bonne plate-forme pour s’initier au plaisir de la 4K vidéoludique sans avoir à se ruiner. Elles assurent des prestations qui sont en corrélation avec leur prix. Et un peu plus encore. Impossible donc de balayer cette demie génération de consoles next-gen d’un revers négligeant de la main. Elles incarnent avec brio le monde foisonnant de la 4K…
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