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Que sont-ils devenus ? La Centrale, 35 % des annonces sur le web

Bien connu pour ses petites annonces automobiles et immobilières, La Centrale prenait le risque de diffuser ses annonces sur le web dès 1999. Le site joue désormais la carte du contenu payant, avec succès.

Les années 90 ont vu de nombreux “analystes” annoncer la mort des supports de petites annonces, terrassés par le web, plus rapide, moins coûteux. Aujourd’hui, après l’explosion de la bulle internet, force est de constater qu’il n’en est rien : mieux encore, La Centrale, hebdomadaire de petites annonces, semble avoir trouvé le modèle gagnant pour se développer, entre web et Brick & Mortar.

Une diffusion d’annonces à faible coût

Dès le lancement de lacentrale.fr, le spécialiste de la petite annonce à fait le choix de faire payer leur consultation, sur le modèle de la publication papier. Pour le même prix (20 F de l’époque), les internautes peuvent alors consulter les dernières offres parues, sachant que le samedi, elles sont accessibles à tous gratuitement.Un service de diffusion payant très rentable pour La Centrale, comme le souligne Olivier Severyns, directeur marketing : “Les internautes règlent leur consultation en ligne par carte bancaire. Il nous en coûte des frais de transaction de l’ordre de 3 à 4 %, à comparer aux 40 % pris par les NMPP pour la diffusion des journaux “.Toutefois, les débuts de ce service ont été relativement marginaux par rapport à l’activité de la société, quelques centaines d’internautes chaque semaine. “Les internautes hésitaient à donner leur numéro de carte bancaire sur le web. À l’époque on parlait encore beaucoup des problèmes de fraude sur internet, se souvient le directeur marketing.Depuis janvier 2002, nous avons élargi la consultation à toute la semaine précédant la publication. En outre, on peut désormais utiliser audiotel pour accéder aux annonces payantes “. C’est le service Net Plus Audio de Néocom qui assure le paiement (1,35 ? l’appel puis 34 centimes la minute). Il n’est plus nécessaire de donner son numéro de carte bancaire et le résultat ne s’est pas fait attendre : le volume des consultations à été multiplié par trois !

La véritable révolution : le passage d’annonces

Pourtant, ce n’est pas sur la consultation que l’impact du site a été le plus important mais sur la vente des annonces. Traditionnellement, les ventes sont réalisées au moyen du coupon à remplir que le lecteur trouve dans l’hebdomadaire.Proposée sur le site, la saisie en ligne remporte un vif succès, à tel point qu’aujourd’hui 40 % des annonces traitées par La Centrale proviennent du web contre 35 % par coupon et 15 % par le centre d’appels qui vient seulement d’être mis en service.Aujourd’hui, de source interne, le site affiche une fréquentation de l’ordre de 14 millions de pages vues. Parmi les évolutions futures, Olivier Severyns annonce quelques ajustements quant aux fonctions : plus de simplicité, plus d’interactivité. “Le grand challenge de La Centrale aujourd’hui, c’est le lancement d’ autopremiere.com, un site qui se consacre aux véhicules très récents. Même technologie que lacentrale.fr, le site bénéficie aussi d’un support papier.”Voitures de collaborateurs, de démonstration ou fin de séries, ce sont ainsi 400 000 véhicules qui sont commercialisés chaque année. Ce qui valait bien un site spécifique !

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Alain Clapaud