Créée à l’initiative de la Maif, la mutuelle des instituteurs, la Camif est l’une des toutes premières sociétés de VPC en France : 3e derrière La Redoute et les 3 Suisses sur le B to C, et 4e sur le B to B selon la Fevad. Or, en lançant son premier site marchand en 1997, le groupe allait rapidement s’apercevoir de l’extraordinaire réceptivité de ses sociétaires à ce type de média. 30 % des commandes enregistrées par le vépéciste passaient déjà par le Minitel. “Cette première version était utilisée par nos sociétaires comme un Minitel couleur, sur lequel ils pouvaient saisir les références produits relevées dans le catalogue papier”, précise Isabelle Leguerinel, responsable e-commerce.Avec la version suivante en 1998, le site propose ses premiers catalogues en ligne, puis s’ouvre au grand public un an plus tard. L’audience suit aussitôt : 550 000 connexions en 1999, ce chiffre atteint 1,2 million en 2000 puis 1,6 million cette année. C’est que très largement équipés en micro-informatique, les sociétaires Camif disposent, pour 37 % d’entre eux, d’une adresse e-mail.En tant que canal de recrutement de nouveaux adhérents, le site ne contribue que peu aux résultats de la Camif : “Seuls 2 000 de nos adhérents ont réglé en ligne les 23 ? de frais d’inscription, principalement par manque de promotion “, explique-t-on à la Camif.La mutuelle a choisi de développer en interne son site et ajoute petit à petit des fonctions telles que nouveaux catalogues (45 000 références en ligne), outils de recherche de produits, mais aussi de nouveaux sites spécialisés. Ainsi, elle a lancé sur sa même plate-forme un site dédié aux achats professionnels : Camif Collectivités, un site Club Camif pour les voyages et les CD, ou encore c2c.fr pour les services financiers. Le processus de commande a été repensé. “Ce choix d’internaliser nos développements est historique. Le site s’appuie sur un moteur interne, directement ancré dans notre système d’information au niveau des flux financiers, de la logistique, des stocks, etc.”De fait, une stratégie en continuité qui semble payer : avec son modeste budget de 0,45 M? par an, le site Camif aura généré 5,2 M? de chiffre d’affaires en 1999, 13,7 M? en 2000 et enfin 19,3 M? pour les trois premiers trimestres 2001 !
Le multicanal à l’?”uvre
Aujourd’hui, la Camif a choisi de dissoudre sa direction du commerce électronique. Celle-ci est désormais fondue au sein de la direction marketing : “Nous avons incorporé cette direction au sein du marketing pour des raisons pratiques. Le site est dorénavant pleinement intégré au volet marketing du plan daction commercial”, conclut Isabelle Leguerinel.
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